Un nouveau rapport de la Chambre des Lords britannique a appelé à un examen des agences dites de « sécurité des marques » telles que Newsguard et le Global Disinformation Index (GDI), mettant en garde contre le « glissement de mission » et les préoccupations concernant la liberté d’expression.
Le rapport indique que « nos preuves ont suggéré un certain malaise concernant le glissement de mission », ajoutant que le terme « désinformation » est, selon une analyse de la Carnegie Endowment, « souvent invoqué de manière assez lâche pour dénigrer tout point de vue considéré comme erroné, sans fondement, malhonnête ou nuisible ». Selon le rapport des Lords, cela « risque d’approfondir la méfiance et de saper la légitimité de la lutte contre la désinformation et la mésinformation dans son ensemble ».
Cela fait suite à des reportages
de UnHerd plus tôt cette année qui ont révélé que des agences de notation, financées par des gouvernements américains, britanniques et européens, étaient en train de mettre sur liste noire des médias défavorisés au nom de l’étouffement de la désinformation. Ces agences attribuaient des scores de « sécurité des marques » et décourageaient les annonceurs de s’associer avec des médias à faible score afin de les priver de revenus. UnHerd, par exemple, a été mis sur liste noire pour avoir publié le travail de la féministe critique du genre Kathleen Stock.
En avril, Freddie Sayers de UnHerd a déclaré à un comité de la Chambre des Lords présidé par la baronne Stowell que le « mouvement de désinformation » avait « exacerbé les pertes de confiance du public et accéléré l’effondrement de la confiance dans les médias et dans le gouvernement ». Il a révélé que la publication avait connu une baisse de ses revenus publicitaires après avoir reçu une mauvaise note du GDI, qui se décrit comme un service à but non lucratif « permettant aux annonceurs de réduire la monétisation involontaire de contenus en ligne trompeurs et hautement antagonistes ». Sayers a soutenu à l’époque que c’était un exemple d’« acteurs détachés et non responsables » ayant des « opinions très politisées sur les choses ».
Le rapport a ajouté que « la montée des organisations de sécurité des marques a soulevé des questions complexes sur l’étendue et les implications de leur travail. Le groupe de travail du gouvernement sur la publicité en ligne devrait examiner le travail et l’impact des organisations de sécurité des marques sur les revenus des éditeurs de nouvelles ».
D’autres recommandations mettent en garde contre de telles interventions comme des étiquettes soutenues par le gouvernement pour des sources d’informations de qualité, et appellent à une réponse plus « proportionnée » à la désinformation pour éviter de « saper la liberté d’expression ». Au lieu de cela, l’État devrait offrir des allégements fiscaux pour le journalisme local, en particulier la couverture axée sur la démocratie, et intensifier les « programmes d’éducation aux médias ». Le rapport demande également une protection accrue pour les journalistes, y compris contre les menaces internationales.
Participez à la discussion
Rejoignez des lecteurs partageant les mêmes idées qui soutiennent notre journalisme en devenant un abonné payant
To join the discussion in the comments, become a paid subscriber.
Join like minded readers that support our journalism, read unlimited articles and enjoy other subscriber-only benefits.
Subscribe