« À chaque
porte, un cri s’élève, et les habitants, tour à tour, sortent, offrent leurs
salutations amicales et des dons d’argent au BURRYMAN qui, de cette manière,
collecte, nous le croyons, des sommes considérables d’argent qui seront
finalement divisées et dépensées à la Fête par les jeunes associés à cet
exploit. » — W.W.Fyffe
Personne ne saura
jamais vraiment quand cela a commencé. Ni même pourquoi. Mais depuis des
centaines d’années, le deuxième vendredi d’août, un homme dans une petite ville
du sud-est de l’Écosse est couvert de milliers de plantes épineuses et défile
pendant une marche de neuf heures dans les rues. Pour adoucir son épreuve, on l’abreuve
de whisky.
Longtemps
intrigué, je me suis rendu cette année à South Queensferry pour voir la fête du
Burryman moi-même. Lorsque j’arrive à mon hôtel, la réceptionniste me demande
si je suis le Burryman lui-même. Hélas non. Pour être le Burryman, il faut être
né à South Queensferry. Et depuis 2012, le titre appartient à Andrew Taylor, un
homme de 42 ans qui travaille pour le Conseil d’Édimbourg. Non seulement Taylor
est originaire de South Queensferry, mais il est né à l’Hôtel Staghead, le
point de départ de l’épopée du Burryman. Il était « destiné à être le Burryman ».
Diverses théories
circulent sur les origines de cette tradition folklorique excentrique. Un homme
me dit que le Burryman était censé émerger de la mer, tenant les poteaux qu’il
porte maintenant pendant sa marche. Et au 19ème siècle, selon Natalie Doig, qui
anime un podcast historique appelé Weird in the Wade, un homme et une femme y participaient, sous le
nom de Roi et Reine. Alison, l’une des aides du Burryman cette année, dit qu’il
est orné d’épines à cause de… quelque chose à voir avec quelqu’un qui se cachait
d’Oliver Cromwell et se couvraient d’épines.
On peut
comprendre pourquoi il doit avoir besoin de whisky. Les épines de bardanes ne rendent
pas les vêtements confortables. Et la nuit précédant la procession, des
milliers (environ 11000) de ces plantes épineuses sont ramassées pour
le manteau du Burryman. Elles s’accrocheront de manière vicieuse, sans besoin
de colle. Pour protéger sa peau, il doit porter un sous-vêtement cousu serré, y
compris un passe-montagne. Une journée chaude n’est pas au service du Burryman.
Sa tenue signifie qu’il ne peut pas marcher correctement et n’a que de petits
trous pour les yeux et la bouche. Mais à South Queensferry, même si ces épines
peuvent causer irritation, blessure et inconfort, ils sont des emblèmes de
bonne fortune.
Et c’est
essentiellement la seule chose que nous savons vraiment sur le Burryman — il
est censé porter bonheur. C’est l’un des quelques rituels similaires dans les
villes locales, tous censés garantir de bonnes prises dans le commerce vital de
la pêche. Aberdeen avait un « Burreyman » remarquablement similaire
également vêtu d’épines, mais il a en fait été chassé de la ville, en même temps
que la malchance de pêche. Malheureusement, parce que tant de choses reposaient
sur la certitude d’une bonne prise, il était souvent poursuivi et tué — un fait
qui pourrait rendre la journée plus difficile à commercialiser en tant que
vieille tradition britannique pittoresque.
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