Les résultats de l’élection partielle d’hier au Parlement canadien sont tombés : les électeurs de la circonscription de Toronto-St Paul ont élu le candidat conservateur Don Stewart face à son adversaire libéral Leslie Church, prenant ainsi un siège au parti au pouvoir pour le donner à l’opposition officielle de Pierre Poilievre. Le décompte a pris plus de temps que d’habitude en raison de bulletins anormalement nombreux, résultant de dizaines de candidatures faites en protestation, ce qui a maintenu le suspense jusqu’à ce que le vainqueur soit annoncé vers 5 heures du matin le lendemain, lorsque les Canadiens se sont réveillés pour découvrir un paysage politique partiellement changé.

Les élections partielles sont généralement des événements tranquilles. Cette élection, cependant, a attiré une attention importante pour des raisons liées aux tendances nationales. Elle a été présentée par les commentateurs comme rien de moins qu’un ‘référendum’ sur le Premier ministre Justin Trudeau en difficulté, dont les chiffres d’approbation (ainsi que ceux de son parti) sont en berne depuis plus d’un an.

Il se trouve que Toronto-St Paul était l’un des sièges libéraux les plus sûrs, que le parti détenait depuis 30 ans. Son dernier député, le Dr Carolyn Bennet, était une ministre du cabinet de Trudeau qui a démissionné pour devenir ambassadrice au Danemark. Sa longue série de victoires lors des élections précédentes — ayant remporté avec une marge de 24 % lors de la campagne de 2021 — semblait confirmer le confort des résidents de cette partie aisée du centre-ville de Toronto avec la pensée libérale. Mais lors de cette élection, Stewart a remporté avec 15 555 voix (42,1 %) contre 14 965 voix (40,5 %) pour Church. Le fait que ces électeurs en particulier aient maintenant rejeté les libéraux en dit long sur l’ampleur du déclin du parti.