Le New York Times a rapporté cette semaine un conflit interne au sein du parti démocrate concernant le rôle des questions trans dans la défaite de la vice-présidente Kamala Harris, et si les démocrates doivent changer leur position sur ces questions pour séduire les électeurs à l’avenir.
Selon AdImpact, la campagne de Trump a dépensé plus de 37 millions de dollars en publicités télévisées mettant en avant les questions trans. Une publicité de 30 secondes, incluant un extrait de Harris exprimant son soutien aux chirurgies de réattribution sexuelle pour les prisonniers et les immigrants sans papiers, se terminait par le slogan : « Kamala est pour elles/eux — le président Trump est pour vous. » Ce spot s’est avéré particulièrement dévastateur pour les perspectives de Harris.
Le New York Times a précédemment rapporté que les dirigeants du parti ont exhorté la campagne de Harris à répondre, l’ancien président Bill Clinton allant jusqu’à dire à un associé que « [n]ous devons y répondre et dire que nous ne le ferons pas. » Mais la campagne de Harris était soit incapable, soit réticente à le faire. (La campagne aurait testé — et abandonné — des réponses directes aux attaques de Trump qui n’ont fait qu’aliéner davantage les électeurs.)
Finalement, Harris n’a ni désavoué ni défendu les positions impopulaires de son parti sur les questions trans, préférant un silence inconfortable à un dialogue significatif. Mais cette question ne disparaîtra pas pour autant. Les républicains continueront de forcer le débat, et les électeurs de s’en préoccuper, peu importe à quel point les stratèges démocrates affirment que ces préoccupations ne devraient pas être prioritaires.
Après la victoire de Trump, le conflit en coulisses du parti démocrate sur les questions trans a éclaté au grand jour. Certains démocrates espèrent clairement modérer leur position sur les questions trans. Le représentant Tom Suozzi de New York a déclaré « Je ne voulait pas discriminer qui que ce soit, mais je ne pense pas que les garçons biologiques devraient jouer dans les sports féminins. » Le représentant du Massachusetts Seth Moulton a critiqué son parti pour le fait qu’il « passer trop de temps à essayer de ne pas offenser qui que ce soit » et a déclaré qu’il ne voulait pas que ses deux jeunes filles « soient écrasées sur un terrain de jeu par un athlète masculin ou anciennement masculin. » Moulton sera probablement confronté à un défi primaire pour avoir osé exprimer son désaccord.
Malgré les affirmations contraires, les questions trans ne concernent pas seulement une infime partie de la population. Tout stratège qui soutient le contraire manque une compréhension fondamentale du problème. Les efforts de l’administration Biden pour redéfinir le sexe en vertu du Titre IX déforment la réalité au détriment des personnes précédemment reconnues comme femmes. Un autre exemple a été la décision de la Maison Blanche de célébrer Rachel Levine en tant que « première officier féminine 4 étoiles dans le Corps des officiers de santé publique des États-Unis », ou le refus de Ketanji Brown Jackson définir le mot « femme » lors de ses audiences de confirmation à la Cour suprême (« Je ne suis pas biologiste »). Malgré les efforts de Kamala Harris pour centrer sa campagne sur le droit à l’avortement, les électeurs pourraient difficilement croire qu’un parti incapable de définir clairement ce qu’est une femme soit en mesure de défendre efficacement leurs droits.
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