Dans un livre publié cette semaine, le pape François déclare que « selon certains experts, ce qui se passe à Gaza a les caractéristiques d’un génocide ». Il a raison. Certains experts utilisent effectivement ce mot pour décrire la campagne militaire d’Israël contre le Hamas, qui a tué plus de 43 000 personnes. Mais d’autres experts ne sont pas d’accord.
La solution du pape ? « Nous devrions enquêter soigneusement pour déterminer si cela correspond à la définition technique formulée par des juristes et des organismes internationaux. » Cela soulève quelques questions. Qui sont « nous » ? Il ne peut pas faire référence au Vatican, qui n’a aucune expertise en la matière. On peut supposer qu’il fait allusion à la Cour internationale de justice à La Haye, qui examine une accusation de génocide portée par l’Afrique du Sud. Cette affaire coûte au gouvernement dirigé par l’ANC environ 10 millions de dollars, ce qui représente beaucoup d’argent compte tenu du fait qu’il est en faillite. Peut-être que quelqu’un devrait « enquêter soigneusement » les rapports selon laquelle l’affaire est financée par le ministère des affaires étrangères pathologiquement antisémite de l’Iran.
Et nous devrions également nous demander si le leader de 87 ans de l’Église catholique a déjà anticipé une décision de la CIJ (qui de toute façon serait sans valeur et inapplicable). Les Palestiniens affirment que lorsque François les a rencontrés l’année dernière, il a décrit les actions d’Israël comme un génocide.
Cependant, il n’a pas utilisé ce mot pour décrire un exercice classique de nettoyage ethnique : le regroupement des Ouïghours musulmans en Chine dans des camps de concentration, où les femmes sont forcées de subir des stérilisations et des avortements. En fait, François est resté complètement silencieux, à part une seule référence furtive aux Ouïghours en tant que peuple « persécuté » en 2020. C’est parce qu’en 2018, le Vatican a signé un accord avec Pékin qui a donné au Parti communiste le contrôle sur la nomination des évêques catholiques chinois en échange de bénéfices non divulgués. Les détails restent secrets.
Le pape ne peut pas prendre toute la responsabilité du pacte sordide avec la Chine. Leur acteur clé était son secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, qui la semaine dernière a insisté sur le fait qu’« il n’y a pas de contradiction entre être authentiquement chinois et de bons citoyens et être chrétiens ». Vraiment ? On interdit aux chrétiens chinois authentiques d’éduquer leurs enfants dans la foi et on les force à assister à des services qui déifient le président Xi et le Parti. Pas étonnant que le cardinal Joseph Zen, l’ancien évêque héroïque de Hong Kong, décrive Parolin comme un « menteur éhonté » avec des opinions « écœurantes ».
Parolin peut être un pantin de ce pontificat, mais l’histoire récente de l’Église catholique est pleine d’opportunistes glissants qui se sont accrochés aux dictateurs. Il est possible de défendre le silence de Pie XII face aux atrocités nazies ; l’historien juif décédé Sir Martin Gilbert a estimé que le pape de guerre, qui soutenait des plans pour assassiner Hitler, a sauvé « des centaines de milliers de vies ».
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