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US Vice President Kamala Harris during the Democratic National Convention (DNC) at the United Center in Chicago, Illinois, US, on Thursday, Aug. 22, 2024. The DNC this week marks the ceremonial crowning of Vice President Kamala Harris and Minnesota Governor Tim Walz as the party's presidential nominees, capping off a whirlwind month for Democrats who quickly coalesced behind the new ticket after President Joe Biden dropped out of the race in July. Photographer: Al Drago/Bloomberg via Getty Images
Le discours d’acceptation de Kamala Harris était si bien écrit et si bien délivré qu’il aurait pu lui valoir la présidence à lui seul — si l’élection avait lieu aujourd’hui. Mais il reste encore plus de 70 jours avant la clôture des votes, durant lesquels elle ne pourra pas échapper à toutes les questions qui demeurent sans réponse depuis son accession soudaine comme candidate démocrate. Cela fait plus d’un mois que Biden a renoncé à sa tentative de réélection, et Kamala Harris n’a toujours pas tenu une seule conférence de presse.
Un tel évitement systématique de la presse nécessite une explication, et la plus évidente est qu’elle a peur de devoir répondre à toutes les questions qu’elle a esquivées en recevant la nomination sans passer par une primaire d’abord. Certaines de ces questions auraient porté sur son caractère moral, y compris sa liaison avec Willie Brown, le maire de San Francisco exceptionnellement puissant ; d’autres auraient concerné sa performance peu remarquable en tant que vice-présidente de Biden et ‘Tsar des frontières’.
Cependant, des questions beaucoup plus importantes demeurent sans réponse concernant les deux propositions politiques que Harris a émises après la renonciation de Biden, toutes deux profondément défectueuses. La première concerne les contrôles de prix gouvernementaux sur les aliments vendus par des détaillants de toutes sortes, mais le plus souvent par des supermarchés locaux, que Harris a accusés de ‘pratiques de prix abusives’. C’est vraiment étrange : en tant qu’avocate, Harris devrait savoir que ce type d’activité est illégal. Et deuxièmement, en tant que personne éduquée, elle doit savoir que lorsque les gouvernements dépensent beaucoup plus qu’ils ne collectent en impôts, comme l’a fait l’administration Biden à grande échelle, le dollar perd de sa valeur et les prix doivent augmenter. Si, par exemple, des contrôles de prix sont imposés sur les carottes, leur prix ne baissera pas, mais plutôt les commerçants cesseront simplement de vendre des carottes. Personne ne travaillera pour perdre de l’argent en vendant des carottes à perte — et il en va de même pour tout le reste.
La deuxième proposition de Harris a également ignoré les réalités économiques : pour aider les primo-accédants touchés par des prix de l’immobilier élevés, elle a proposé de leur donner des subventions en espèces. Pourtant, si elle avait demandé à un économiste, qu’il soit démocrate ou républicain, elle aurait appris que l’injection d’argent public sur le marché immobilier ne produira pas plus de maisons mais seulement des prix de l’immobilier plus élevés. De plus, il est frappant que Harris n’ait pas proposé la seule chose qui pourrait réduire les prix de l’immobilier : l’abolition des nombreuses réglementations qui imposent des coûts élevés, y compris les nouvelles réglementations ‘vertes’ particulièrement coûteuses.
Il est crucial de noter que ces propositions politiques indéfendables ne sont pas seulement des mesures étroites, mais plutôt des expressions de quelque chose dix fois plus grand : l’application des principes californiens du ‘Grand Gouvernement’ à travers les États-Unis. Depuis 2017, plus d’un million de Californiens ont quitté pour émigrer ailleurs, du Montana au Texas, en raison de la nature extrême des nouvelles lois et taxes de l’État. Des réglementations environnementales extrêmes qui augmentent les coûts du logement ont conduit des gens à l’itinérance, ce qui en est un résultat. Une loi qui appelle à des réparations pour l’esclavage, même si l’esclavage n’a jamais été autorisé en Californie, en est une autre, tandis qu’une autre interdit aux employés des écoles de dire aux parents que leur enfant porte des vêtements de l’autre sexe.
C’est ce genre de folie californienne que Kamala Harris considère comme la nouvelle norme. Et c’est le genre de programme qu’elle propose. Au cours des 73 prochains jours, les non-Californiens auront l’occasion de découvrir quelles mesures californiennes Harris a l’intention d’appliquer à travers les États-Unis, et de voter en conséquence. Si le vote avait lieu aujourd’hui, immédiatement après son triomphe à Chicago, Harris gagnerait probablement. Mais chaque jour qui passe, alors que de plus en plus de gens prennent conscience des quelques idées politiques auxquelles elle est heureuse d’associer son nom, la victoire devient moins probable.
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