
Dans un moment de courage personnel brut aux foires locales de Butler, en Pennsylvanie, Donald Trump a bouleversé la course à la présidence américaine en survivant à un assassinat par balle, puis en se levant et en frappant l’air tout en proclamant « USA! » et « Fight! Fight! Fight! » Les photographies qui ont suivi pourraient bien changer l’Amérique et le monde d’une manière que personne n’envisageait sérieusement ne serait-ce que la semaine dernière.
La réponse héroïque de Trump à un attentat nous rappelle dans quelle mesure, même dans notre univers technologiquement médiatisé, l’art de la manipulation narrative et du cadrage ne fonctionne que jusqu’à un certain point. Au cœur de chaque histoire se trouve un être humain dont le caractère, dont les actions sont l’expression, sera jugé favorablement ou non par ses semblables – ces histoires étant particulièrement importantes dans les sociétés où les gens élisent leurs dirigeants, comme en témoigne l’accueil enthousiaste que Trump a reçu à l’ouverture de la Convention nationale de son parti à Milwaukee.
Les instincts de Trump au milieu des coups de feu prouvent qu’il possède le courage d’un leader, même si d’autres aspects de son caractère peuvent être douteux. Il est juste de supposer qu’il n’y a pas un seul chef d’État sur terre, d’Emmanuel Macron à Vladimir Poutine en passant par le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui ne troquerait une grande partie de leurs royaumes contre une photographie d’eux-mêmes debout, ensanglantés et provocants sous leur drapeau national, ayant reçu la balle d’un assassin et survécu. Ce genre de charisme politique est impossible à contrefaire.
Les images de Trump ensanglanté mais provocateur ont également clairement souligné le contraste entre un homme de 78 ans qui conserve la vigueur physique et la présence d’esprit pour prendre une balle devant une foule, puis se relever et façonner une image durable sur le moment, et son rival chancelant. Maintenant, lire l’avenir dans les feuilles de thé de Washington pour déterminer quel chef de file du parti pourrait diriger le parti démocrate en novembre a été remplacé par des pressentiments de réelle panique.
Pire encore pour les démocrates, c’est la capacité de Trump à gagner le terrain le plus précieux de la politique américaine : l’avenir. Si la plupart des peuples sur terre vivent leur vie nationale collective quelque part entre le passé et le présent, les Américains ont toujours été différents. Leur idée du passé est généralement incertaine et non contraignante. A la place, les Américains existent entre le présent et le futur, c’est pourquoi ils font des choses comme inventer la technologie numérique et l’iPhone, ou envoyer des hommes sur la lune et sur Mars.
Dans les 24 heures qui ont suivi la tentative d’assassinat, Trump a saisi l’avenir en deux mouvements audacieux. Le premier a été d’attirer l’approbation publique d’Elon Musk, le technologue et constructeur qui se trouve également être l’homme le plus riche d’Amérique. En unissant son charisme à celui de Musk, Trump a montré qu’il n’est pas simplement le candidat irascible et rétrograde de 2016 au slogan de « Make America Great Again ». Au contraire, il cherche à faire grandir l’avenir américain, ce qui est un sentiment différent, plus motivant et potentiellement plus unificateur. Pour souligner l’importance de l’avenir, Trump a ensuite choisi un candidat à la vice-présidence, J.D. Vance, qui a 40 ans de moins que lui, désignant ainsi un successeur qui peut hériter de son mouvement – et qui pourrait en théorie servir deux mandats de président après la fin du mandat de Trump.
Cela fait un moment qu’un candidat politique américain n’avait pas capturé l’avenir. La première campagne de Trump était pleine de colère et rétrograde et ciblait les élites défaillantes du pays. Biden ne s’est jamais soucié de l’avenir du tout. Obama, qui a mené sa première campagne sur le message de « l’espoir », lors de son deuxième mandat, regardait largement à l’étranger pour réparer les prétendus crimes passés de l’Amérique de par le monde, de l’Iran à Cuba. Un Trump héroïque qui a dynamisé sa base et prouvé son courage personnel tout en revendiquant l’avenir est susceptible d’avoir un attrait significatif pour les électeurs américains.
Pourtant, le Parti démocrate est une machine bien fonctionnelle, massivement financée et dirigée de manière centralisée, capable – comme en 2020 – de réécrire les lois électorales à son avantage et d’accumuler des millions de bulletins de vote par correspondance avant même les élections. En revanche, le Parti républicain est une affaire brinquebalante et décentralisée dont les notables locaux tendent à être des concessionnaires automobiles ou des vendeurs d’oreillers plutôt que des types de l’Ivy League et des avocats d’entreprise. Le déséquilibre structurel entre les partis suggère que les démocrates pourraient présenter un mannequin de Taylor Swift pour la présidence en 2024 et gagner quand même – surtout compte tenu de la présence immuable et polémique de Trump en tête de l’équipe républicaine. En fait, certains sondages ont montré que Biden se débrouillait mieux contre Trump après sa performance chancelante lors du débat.
Les exploits de fête foraine de Trump, par conséquent, ne garantissent guère une victoire en novembre. Pour être clair, c’est parce que l’Amérique n’est plus le foyer d’un système bipartite fonctionnel, dans lequel chacun des deux partis représente des coalitions d’intérêts régionaux et peut compter sur la loyauté des industries locales et des leaders d’opinion. C’est un concept de manuels politiques qui ont été écrit il y a 50 ans.
Depuis les années 90, l’Amérique est passée d’une démocratie tentaculaire de la taille d’un continent à un État fédéral centralisé de style européen, avec une classe dirigeante constituée de milliardaires qui vivent sur la côte, servie par une élite nationale unitaire. Le Parti démocrate est le foyer de la grande majorité de l’oligarchie dirigeante américaine, ainsi que de la classe très fortement rémunérée et hautement diplômée constituée d’avocats, de consultants, de chercheurs, de patrons de médias et d’autres titulaires de diplômes d’un petit nombre de prestigieuses universités, qui aident les oligarques à faire des affaires, ainsi que de la classe d’agents d’ONG, financés par des milliardaires et des « organisateurs » qui récoltent des votes au nom du Parti, ce qui est à la fois un monde à part et une machine socio-politique unitaire. À moins que vous n’ayez l’intention de limiter votre vie professionnelle à quelques États ruraux éloignés, être républicain dans de tels milieux, ou même être insuffisamment « progressiste », signe assurément une fin de carrière.
En imposant une ligne idéologique qui dessert les milliardaires américains au nom des « opprimés », et en qualifiant les opinions discordantes ou perturbatrices de bigoterie ou de propagande russe, le Parti démocrate aide à atténuer les contradictions flagrantes des classes privilégiées qu’il représente, tout en continuant à détruire la classe moyenne et les marchés du travail syndiqués du pays, et en veillant à ce que les oligarques ne paient pas d’impôts.
L’importance structurelle du Parti démocrate pour le nouveau système américain va cependant plus loin. En tant qu’institution qui fait la médiation entre l’oligarchie du pays, son élite servile et les masses d’électeurs dépossédés, qui sont divisés en un nombre croissant de groupes d’identité et ensuite mis en opposition les uns contre les autres, le parti joue un rôle clé dans le fonctionnement du nouveau système américain. Il coordonne les activités des bureaucrates, le vaste réseau d’ONG financées par des milliardaires qui renforcent le pouvoir de la bureaucratie et du parti, les médias, et le monde universitaire. Le parti fixe également les politiques et les programmes d’embauche des grandes entreprises américaines, au point que, avant la fusillade, Trump n’avait pas encore obtenu l’approbation du chef d’une seule entreprise du Fortune 500.
Avec tout ce pouvoir socio-économique et bureaucratique à portée de main, il n’est peut-être pas surprenant que les Démocrates aient depuis longtemps justifié la nécessité de ne pas être polis envers leurs adversaires républicains, de plus en plus impuissants. Que vous soyez un PDG d’entreprise, un président d’université, un baron de la technologie ou le chef d’un grand cabinet d’avocats américain, soutenir Trump signifiait plus que le suicide social ; des infractions bien moindres ont entraîné de manière systématique des agressions ciblées par des campagnes menées par des ONG qui mettent la pression, et d’avoir des manifestants qui se présentent chez vous, ainsi que d’être directement visé par une bureaucratie fédérale qui a de plus en plus souvent abandonné sa position de neutralité sociale au profit de l’application des diktats du Parti sur des problématiques comme le genre, la race et quasiment tous les autres sujets imaginables. Les Républicains, à l’exception d’un petit groupe d’élitistes de la ceinture de Washington, étaient racistes, sexistes, transphobes, suprémacistes blancs et insurgés.
L’une des principales cibles de la machine de répression, à l’échelle de la société du Parti démocrate, a été Trump lui-même. Depuis que Trump a quitté ses fonctions en 2020, il a été implacablement ciblé par une série d’affaires qui ont été vigoureusement poursuivies par des procureurs à la fois locaux et fédéraux, malgré une pénurie flagrante de preuves qui étayent l’idée que ses actions étaient, en fait, des infractions. En réalité, la base légale de ces affaires a été rejetée en tant que telle par des autorités aussi diverses que l’ancien gouverneur démocrate de l’État de New York Andrew Cuomo mais aussi des juges démocrates nommés à la Cour suprême des États-Unis. L’affaire fédérale récente contre Trump, alléguant qu’il avait commis une infraction en conservant des documents gouvernementaux classifiés, ce qui a entraîné une perquisition à grande échelle par des agents armés du FBI dans sa maison en Floride, a été rejetée hier par la juge responsable, Aileen Cannon, au motif que la nomination et le financement d’un procureur spécial dans l’affaire étaient eux-mêmes « illégaux ». Mais la légalité des affaires contre Trump n’était jamais le point central — il s’agissait d’utiliser les procédures pour empêcher Trump de faire campagne pendant des mois, tout en suggérant aux électeurs que c’était un criminel.
À son tour, l’assaut juridique contre Trump et ses partisans, qui a commencé avant même qu’il n’entre en fonction en janvier 2017, n’était qu’une partie d’une campagne plus vaste, incroyablement bien financée, lancée par les démocrates contre un homme qu’ils ont inlassablement dépeint non seulement comme un fanfaron cherchant l’attention, ce qu’il est parfois clairement, mais aussi comme une menace hitlérienne sinistre envers la démocratie. À la suite de la tentative d’assassinat, ce sont les deux autres composantes majeures de la campagne anti-Trump de l’élite qui semblent les plus menaçantes pour l’avenir américain.
Dans une campagne de guerre où l’information est omniprésente, Trump n’est pas dépeint comme un politicien naïf ou un vulgaire grossier, ou comme une personnalité profondément chaotique qui n’a pas la moindre idée de comment procéder, mais comme un dictateur sinistre en devenir, qui doit être empêché d’atteindre ou d’exercer le pouvoir à tout prix.
Pour étayer cette vision de mauvais augure, Trump a été placé au centre d’un tourbillon de théories du complot qui étaient régulièrement rapportées en première page des journaux quotidiens, pendant près d’une décennie. Pourtant, à ce jour, il n’y a aucune preuve que Vladimir Poutine ait conspiré avec Trump pour priver Hillary Clinton de sa victoire légitime en 2016 ; Clinton a perdu parce qu’elle était une candidate épouvantable qui a gâché une élection parfaitement gagnable. Non, Trump n’était pas un agent russe payé qui communiquait avec Poutine via un serveur secret dans le sous-sol de la succursale de la Banque Alpha à Kiev. Non, Trump n’avait pas d’accord secret avec des hommes d’affaires russes pour construire des hôtels en Azerbaïdjan, ce qui permettait à Poutine de le contrôler. Non, Trump ne recevait pas d’argent de Poutine par l’intermédiaire de représentants de la branche Chabad Lubavitch du judaïsme en Russie.
Chaque théorie du complot a été plus folle que la précédente, et a été traitée comme le scoop du siècle pendant un jour ou une semaine avant de disparaître sans laisser de trace. Il n’y a eu aucune forme de correction ou de conséquences pour les journalistes et les éditeurs concernés. Au lieu de cela, ils ont ete récompensés par des prix Pulitzer. Le résultat a été la destruction totale et tragique de toute la crédibilité de la presse américaine grand public.
Sans surprise, la baisse de confiance des Américains dans ce qu’ils lisent, et la montée du discours politique apocalyptique, ont été accompagnés d’une augmentation corrélative de la violence politique. Trump lui-même n’est guère innocent de l’implication dans la violence politique, même s’il n’a jamais qualifié précisément les émeutiers suprémacistes blancs de Charlottesville de « bonnes personnes » — une accusation qui a été largement démystifiée. Pourtant, les affrontements entre les Proud Boys (un groupe de droite dirigé par des Canadiens) et d’autres groupes soi-disant patriotes et les manifestants de gauche Antifa étaient monnaie courante au cours des deux premières années de la présidence de Trump, ce qui donnait du crédit à l’idée que les deux parties cultivaient des milices de voyous. Cependant, alors que l’intérêt de Trump pour la droite violente a diminué après la première année ou presque de sa présidence, l’utilisation de celle-ci par la gauche n’a fait que croître.
L’élection de Trump a été accueillie par des émeutes importantes dans toutes les grandes villes américaines, et certaines ont duré des semaines. En juin 2017, Steve Scalise, le leader de la majorité républicaine à la Chambre, a presque perdu la vie lors d’une fusillade de masse par un partisan de Bernie Sanders, dans ce que le procureur général de l’État de Virginie a conclu être « un acte de terrorisme… alimenté par la rage contre les législateurs républicains ». Un an plus tard, en juin 2018, le juge de la Cour suprême, récemment nommé, Brett Kavanaugh a été la cible d’un californien nommé Nicholas Roske, qui s’est rendu chez Kavanaugh avec un fusil, avant de se rendre à la police, puis a été inculpé pour tentative d’assassinat sur la personne de Kavanaugh. Roske a déclaré aux enquêteurs qu’il était contrarié par la fuite de la décision de la Cour suprême annulant Roe v. Wade ainsi que par la possibilité pour Kavanaugh de contribuer à assouplir les lois sur les armes à feu dans le pays.
Les appels rythmiques au désordre public venant de la gauche pendant la présidence de Trump ont atteint leur apogée dans la période précédant les élections de 2020, où des émeutiers agissant sous diverses bannières, de Black Lives Matter à Antifa, ont saccagé les quartiers commerçants de plus de 20 grandes villes américaines. Dans des villes comme Portland, des batailles nocturnes entre la police et des manifestants armés de cocktails Molotov ont duré des mois, devenant une forme de théâtre de rue nocturne où des jeunes attaquants masqués lançaient des bombes sur la police et des bâtiments fédéraux tandis que des équipes d’avocats d’ONG en concordance avec le Parti Démocrate étaient prêtes à faire sortir les contrevenants de prison. Alors que les dommages s’accumulaient et que la panique locale augmentait, les manifestants violents dans les municipalités dirigées par les Démocrates, dont la plupart provenaient de familles démocrates de la classe moyenne supérieure, ont rarement rencontre de conséquences pour leurs actions. Il y a même eu des célébrités et autres personnalités qui ont offert de les libérer sous caution.
Avec la tentative d’assassinat de Trump, les enjeux politiques et sociaux ont une fois de plus été rehaussés, au sein d’un système qui semble mal pourvu pour relever un défi aussi important. Toute tentative de retour à des procédures normales, tentative déjà gravement affaiblie avant l’entrée en fonction de Trump, semble entièrement au-delà des capacités des élites américaines inexpérimentées et isolées, qui se sont perdues pendant près d’une décennie dans le cosplay fantaisiste anti-Trump.
Ce que nous allons voir au cours des quatre prochains mois sera une campagne électorale opposant la figure héroïque d’un Trump meurtri mais intrépide, un homme méprisé par près de la moitié du pays, aux manœuvres antidémocratiques de l’élite institutionnelle du pays, telles qu’incarnées par le candidat choisi par les initiés du Parti Démocrate pour le défier. La campagne qui en résultera sera un jeu sans aucune limites, dans lequel le niveau de violence semble susceptible d’escalader — ce qui diminuera encore l’intérêt ou la capacité de chaque camp à reconnaître une victoire de l’autre. Les Américains s’apprêtent à découvrir ce que cela fait de vivre dans un pays en guerre avec lui-même — peu importe qui remporte la présidence en novembre.
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Subscribehttps://www.nature.com/articles/s44304-024-00011-0 Check your sources
Every time there is a hurricane or a twister, we get tv images of houses shattered like matchboxes. And the impression this leaves on me is that those houses WERE like matchboxes – spacious, but built mostly of wood and other light materials. Houses built in areas where extreme weather events occur regularly – and everyone knows that is the case in North America – should be built to withstand them, with appropriate design, and stone and brick bodies. I say this as an ignorant person. Maybe they are. Maybe appropriate regulations are in place. But it certainly does not seem so.
Another shill post. Lost me at the third paragraph.
This subject is best addressed out of storm season on an actuarial basis. One should not address one’s medical and accident insurance when some lout is bearing down on one in a dodgy vehicle at speed.
More astroturfed fear mongering claptrap from motivated climate porn evangelists selling a data free narrative.
I’m skeptical that extreme weather events like Helene and Milton (and I’m not saying this from a distance; my own town was hit by Helene) are going to be the decisive factor here.
Back when America was a vibrant, rapidly growing country with a semblance of good government, we shrugged off much worse disasters – things like the San Francisco Earthquake, which the author even mentions, or the 1900 Galveston hurricane which killed about 10,000 people, way more than all the extreme weather events since the turn of the century combined.
If AGW is making hurricanes more dangerous (which is very debatable) then satellite-based forecasts have already made them less dangerous by a bigger amount.
If the American Empire continues to decline over the next few decades, it will (1) decline slowly, and (2) decline mostly as a result of weak political leadership and NIMBYism, with weather playing only a marginal role.
But I’ve written about these themes before:
https://twilightpatriot.substack.com/p/honorius-and-the-slowness-of-decline
https://twilightpatriot.substack.com/p/the-democrats-lovehate-relationship
Certainly the Gleissburg Solar Dust Cycle due in 2025. Perhaps it will temper hubris and make people return to fundamentals in all senses. We have been living in our heads for far too long.
Unherd. Come on. There is exactly ZERO data supporting the hypothesis that climate change (AGW) is causing an increase in the frequency and intensity of weather events. How could the author write the article without acknowledging this fact? It makes him sound like an activist in his second year at a state university.
The report that’s linked is actually really poor. I will pull it apart because it is that awful I now feel I have no choice. Especially if this is the type of data they are basing the climate change theory on. The quotes are pulled from the linked report in the article and the comment above:
‘There were 28 weather and climate disasters in 2023, surpassing the previous record of 22 in 2020, tallying a price tag of at least $92.9 billion’
‘Adding the 2023 events to the record that began in 1980, the U.S. has sustained 376 weather and climate disasters with the overall damage costs reaching or exceeding $1 billion. The cumulative cost for these 376 events exceeds $2.660 trillion.’
So first of all, the records only start in 1980, that they are basing their conclusions on.
Note the language ‘at least 92.9 billlion’ – this means this an estimate not a solid figure, there is no reference as to how this has been calculated. Then only when you note the title of the graph:
‘The history of billion-dollar disasters in the United States each year from 1980 to 2023, showing event type (colors), frequency (left-hand vertical axis), and cost (right-hand vertical axis.) The number and cost of weather and climate disasters is rising due to a combination of population growth and development along with the influence of human-caused climate change on some type of extreme events that lead to billion-dollar disasters. NOAA NCEI’
So the report is very misleading if you read the graph properly, making you think the increases are due to climate change but:
– They are attributing the cost increase to MORE THAN JUST CLIMATE CHANGE – ‘due to a combination of population growth and development along with the influence of human-caused climate change’
So I would question how these costs have been calculated – if it is a combination of those things that have increased costs, it isn’t just climate change that they costed in, and there is no separation of the figures so it isn’t clear how much population growth or further development has increased costs and what proportion of the cost is actually because of climate change.
The next graph also only starts in 1980 and again is based on estimated figures:
‘Month-by-month accumulation of estimated costs of each year’s billion-dollar disasters, with colored lines showing 2023 (red) and the previous top-10 costliest years.’
If you go through it, it’s really not a very scientific report, it’s full of hyperbole too’ billion dollar disaster’ features frequently, cost increases are highlighted but it isn’t made clear until you check out the graphs the cost increases are due to a number of factors, not just climate change. There is no reference as to how all their cost estimates have been calculated.
Good work there. It’s often my experience in following links in Unherd articles (not just them) that they’re often very shallow or just another article that then has its own references and on it goes.
It’s not really the case here, beleive it or not that is from a government website:
NOAA Climate Program Office/Office of Oceanic and Atmospheric Research
About:
‘Americans’ health, security, and economic well-being are closely linked to climate and weather. People are looking for information to help them understand climate and make decisions on how to manage climate-related risks and opportunities. To meet this need, NOAA Climate.gov provides timely and authoritative scientific data and information about climate science, adaptation, and mitigation.
Our goals are to promote public understanding of climate science and climate-related events, to make NOAA data products and services easy to access and use, to provide climate-related support to the private sector and the Nation’s economy, and to serve people making climate-related decisions with tools and resources that help them answer specific questions. In short, NOAA Climate.gov’s mission is to provide science and information for a climate-smart nation.’
So rather worryingly, they are advising all sorts of people on all kinds of things, at government level.
The home page is just as bad. Most of the graphs the data has been collected from the 1960s onwards, the earliest data they have, for one graph is from 1880. So they are showing only a very short time period really, I think that’s a bit poor given the enormity of the subject.
And since stuff costs more, and fixing stuff costs more, the same actual damage will lead to far higher costs as years go by.
This article is like saying climate change is causing the prices of football players to rise exponentially, and will soon lead to a collapse of the sport, since the most expensive transfers in history have all happened in the last few years.
Nicely done
Good stuff. Climate hysterics are counting on people not digging deeper into the numbers.
You are wildly wrong. Seems to be that many of you folks have biasses so deep and engrained that no evidence of any kind can shift it.
NOAA themselves say there are no long term trends in either the frequency of US hurricanes, or their severity,.
But you obviously know better!
Can you find the information then, since you are the non biased one apparently, that tells us what proportion of the costs in that report are attributed to climate change alone, and not to a combination of population increase, additional development and climate change. Because in that report those costs are for the combination, not for climate change alone. Do you disagree that the report is misleading in that respect?
Did anyone else read the headline and just laugh?
Are we serious right now?
Now the weather can melt down the entire western financial system too?
I think we need to rethink the stability of our system.
I’m not sure there are words.
At least Ms Yellen Debtfire can take a holiday.
I think we need to rethink the stability of our system.
Or our minds.
Probably both.
There is only so long before sceptics realise what is looming upon humanity.
This is just one facet of the impacts of climate change. Drought, floods, crop failures, mass migration and civil unrest – that is the face of the problem over the next 50 years.
Dealing with the issue is going to be very expensive and take generations, that has been established. Ignoring or denying it will be far worse however.
The problem, Robbie, is that you, like the author, are confused about where your opinion ends and the facts begin. There is no data to support the claim that there is an increase in extreme weather events or that human co2 emissions are causing them. I’m sorry to be the one to break it to you but it was going to happen eventually.
There’s no confusion SJ. There are dozens of reports detailing how these storms are being made more powerful by climate change impacts. I doubt if you and the others are subscribers to New Scientist but there are many other sources if you take off your tin foil hats.
div > p:nth-of-type(2) > a”>https://www.newscientist.com/article/2451207-extreme-hurricane-season-is-here-and-it-is-fuelled-by-climate-change/
That’s paywalled. I don’t need dozens, I only need one. Please link one study that proves a link between human co2 emissions and the frequency and intensity of storms. When you’ve succeeded in this effort (you won’t, one doesn’t exist) then I’ll happily hand you a $100 bill and kiss your bare a**.
Pucker up baby, I’m clenching.
div > p:nth-of-type(2) > a”>https://www.worldweatherattribution.org/climate-change-key-driver-of-catastrophic-impacts-of-hurricane-helene-that-devastated-both-coastal-and-inland-communities/
To study these storms they have used computer models:
‘The IRIS model was used to investigate Helene’s strong winds by analysing storms making landfall within 2 degrees of Helene. By statistically modelling storms in a 1.3°C cooler climate, this model showed that climate change was responsible for an increase of about 150% in the number of such storms (now once every 53 years on average, up from every 130 years), and equivalently that the maximum wind speeds of similar storms are now about 6.1 m/s (around 11%) more intense.’
So they have concluded that if it was 1.3degrees cooler the storms would be less frequent. Was the climate consistently 1.3degrees cooler before climate change started? Where does the 1.3 degrees come from? As in from what year are they saying we have experienced an increase of 1.3degrees from? I can’t actually find that information in the link. I’m not saying it’s wrong, just it seems a stiff model, that information would make a difference.
Weather attribution models have been widely debunked as merely headline seekers.
Real world data does not support them
Robbie. What you read as data proving a link between human co2 emissions and the amount of rainfall in hurricane Helene is, like your comments, yet more confirmation of the absence of data. It is, to be more generous, the repetition of a hypothesis as if it were already proved. But it hasn’t been proved and there is nothing in the piece you shared or in the attached literature that demonstrates a link between human activity and the severity of any storm anywhere ever. Now, it will be nearly impossible for you to recognize this if you consider axiomatic that which is not.
Furthermore, why would you clench for a kiss on the a**? Did you read it wrong?
Dozens of self-referential reports, paid for by people profiting from climate fear, that ignore science, historical data and economics. All tailored to give gullible folks a sense of wisdom.
Let me invert your assertion and ask you how much longer before AGW zealots, like yourself, will acknowledge that there has been nothing significant happening in terms of ‘extreme’ weather events over the past few decades? Even the IPCC’s own data says that!
Censoring sceptics and attributing single weather events to your cause may keep you going a bit longer, but it’s a failed hypothesis. Only the vast juggernaut of financial self interest keeps the myth going- follow the money.
Adam,
The zealots,are predictable.
Robbie, that is incoherent arguing on your part. Reputable studies show that adjusted for inflation, storm damage costs are flat. Historical data shows no trend in strength, frequency or intensity in hurricanes.
You need to expand your sources beyond climate sceptic blogs.
He is referring to peer-reviewed papers
Failed predictions from the past should lead us to be more mindful of the likelihood of claims for the future.
For example, “Water availability will be a serious constraint to achieving the food requirements projected for 2025” was a conclusion of the paper “Water for Food Production: Will there be enough for 2025” – https://www.jstor.org/stable/1313422
Very ‘scientificky’, but now proven quite wrong as we reach 2025. Doomsaying makes for good headlines, but poor predictions, and skepticism is an entirely sensible response to extreme claims. (pdf of the full paper: https://citeseerx.ist.psu.edu/document?repid=rep1&type=pdf&doi=e85fdba1f2cf197b60ffd6f00fe30192e487d1ae).
This is silly. The increased costs of storms has nothing to do with climate change. Hurricane frequency and intensity are down over the last few decades. The number of deaths is much lower than in the past.
Cost are up because the value of property is up. Florida property values have doubled in the last ten years, and construction costs are way up. Of course insurance claims from storms will be way up.
Came to make this comment myself, instead thumbs up to yours.
Let me add:
2) “Apartment blocks built without adequate air flow on the assumption the air conditioning would always be running would then turn into potential death traps for their more vulnerable residents” So the problem is not the storms per se, which as Arthur G points out have always been with us. The problem is the idiots who built apartment buildings without adequate air flow.
3) “Recurrent supply shortages are driving up prices, especially on food…” – Not at all. Food has never been in more abundant supply, hence why wheat prices are in the toilet. Rising food prices are entirely related to changes in market structure, consumer tastes and upstream regulatory burden.
4) It’s possible to build houses that can withstand storms. Costs more, but it can be done.
Here’s a link to a study published by the Imperial College London demonstrating how climate change has increased the severity of these recent storms.
div > p:nth-of-type(2) > a”>https://spiral.imperial.ac.uk/handle/10044/1/115024
But the study flies in the face of the facts
Again, Hurricane activity is down.
https://www.wsj.com/articles/hurricane-ida-henri-climate-change-united-nations-un-galsgow-conference-natural-disaster-infrastructure-carbon-emissions-11630704844
Meaningless Weather Attribution studies, which are based on computer models. Real world data does not support their claims
They were good on Covid too, as I recall.
Unfortunately, since 2020 and the faulty computer models produced by Imperial that were bizarrely aloud to strongly influence government policy, I have found myself unable to trust “studies” and projection produced by Imperial.
Unlike California, Florida consistently maintains a budget surplus. The Gulf of Mexico has, is and will continue to be a hurricane laboratory because of warm water conditions.
But rich people will continue to build there and get private insurance because rich people want coastal property. Since rich people will be there, stores and restaurants will continue to be there and they will continue rebuild in more “sustainable ways.” Insurance premiums were too low for too long but its a self-correcting problem once premiums are raised.
I’m sure places like Florida would be perfectly fine with the Federal Government decoupling its “interconnected” finances with the State.