En réponse à ce que le Kremlin considère comme un soutien agressif inacceptable à l’Ukraine, les services de renseignement russes intensifient leurs attaques de représailles. Celles-ci ont inclus des incendies criminels contre des usines au Royaume-Uni et en Allemagne, ainsi que des complots de sabotage similaires contre des bases militaires américaines en Europe. À travers sa propre rhétorique et ses exercices nucléaires, Vladimir Poutine lance également des menaces hyperboliques liées à la guerre nucléaire et à une escalade non définie. La considération clé d’équilibre ici se concentre donc sur l’évaluation de Starmer quant à savoir si Poutine est sérieux dans sa menace d’holocauste nucléaire, ou s’il agit principalement d’un jeu politique.

Quoi qu’il en soit, Poutine et son cercle restreint ne sont pas idiots. Ils reconnaissent que malgré toute la pompe et la circonstance du sommet de l’Otan à Washington, l’alliance ne constitue pas un bloc uniforme d’opinion. Des États comme l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne craignent que prendre certaines mesures pour soutenir l’Ukraine puisse entraîner une riposte russe catastrophique.

Cependant, ces évaluations sont erronées. En fin de compte, la supériorité de la structure de force stratégique conventionnelle et nucléaire de l’Otan signifie que Poutine ne peut pas et ne tentera pas une confrontation directe avec l’alliance. Le faire inviterait l’abandon de la Russie par la Chine — en raison de la crainte de Pékin de perdre les relations commerciales avec l’UE — et une défaite militaire mettant en danger le régime.

Ce que Poutine peut faire, cependant, c’est laisser planer des rumeurs sur son irrationalité incertaine et sa frustration de plus en plus émotive. En d’autres termes, le président russe veut que Starmer, Joe Biden et d’autres dirigeants de l’Otan croient qu’il est prêt à tolérer une escalade croissante pour obtenir un soutien occidental réduit à l’Ukraine. Cette préoccupation souligne la menace croissante pour les drones américains qui opèrent au-dessus de la mer Noire.

En fin de compte, la Russie reste très peu susceptible de se joindre à la guerre contre l’Otan. Mais la colère de Poutine ne fera que croître à mesure que l’Otan continuera son soutien accru à l’Ukraine.