Le président Joe Biden a imposé des restrictions en matière d’asile il y a un mois pour ‘prendre le contrôle de la frontière’ avant les élections de novembre. Les arrivées de migrants ont ensuite chuté de 40 %, ce dont la Maison-Blanche s’est vantée cette semaine comme étant un niveau record.
Des récits anecdotiques du côté mexicain de la frontière suggèrent que de nombreux migrants et les passeurs adoptent une approche attentiste face au nouveau décret exécutif, qui restreint les demandes d’asile après que les rencontres atteignent 2 500 entre les points d’entrée. En conséquence, les refuges le long des régions frontalières ont atteint leur capacité maximale alors que les demandeurs d’asile sont renvoyés au Mexique. D’autres migrants ont préféré tenter leur chance avec une demande appelée CBP One, qui leur permet de demander des rendez-vous pour entrer aux points d’entrée et présenter des demandes d’asile.
Moins mis en avant dans les reportages d’actualité est le fait que le Mexique a détenu un nombre croissant de migrants en 2024 — effectuant efficacement le ‘sale boulot’ que le président Andrés Manuel López Obrador (AMLO) avait promis d’éviter lors de son élection en 2018.
C’est un travail qu’AMLO répugne à reconnaître. Il décrit son gouvernement comme ‘humaniste’ et critique les républicains américains pour promouvoir des lois anti-immigration. « Ils oublient que la Bible parle de bien traiter l’étranger et de montrer de l’amour pour l’autre », a-t-il déclaré. « Ce sont des hypocrites. »
Pourtant, il minimise largement les récits d’atrocités commises contre les migrants au Mexique — comme le kidnapping de 19 migrants, arrachés de leurs bus par des cartels de drogue près de la frontière du Texas — en les qualifiant d’exagérations médiatiques. Il n’a pas non plus limogé le commissaire à l’immigration Francisco Garduño après qu’un incendie en 2023 ait tué 40 migrants dans un centre de détention de Ciudad Juárez. (Garduño fait face à des accusations pour l’incendie.)
Mais AMLO, comme ses prédécesseurs, est peut-être convaincu ou contraint d’assumer un rôle dans l’application de la loi. L’ancien président Donald Trump a menacé d’augmenter les tarifs en 2019, incitant AMLO à envoyer la Garde nationale nouvellement formée aux frontières nord et sud — sa première mission.
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