Alors que les députés retournent à Westminster cette semaine, la direction des conservateurs va enfin mettre fin à sa phase de guerre fictive. Pendant que le Parti travailliste a passé la pause estivale à réagir aux problèmes du pays et à préparer son agenda législatif, les conservateurs ont examiné six leaders potentiels. Cette semaine et la suivante, ils vont réduire ce nombre à quatre. Le concours commence à devenir sérieux.
Les votes pour la direction sont généralement une source majeure d’intrigue. Pendant l’été, les députés auront réfléchi non seulement à qui ils souhaitent voir diriger le parti, mais aussi à qui ils pensent que leur candidat préféré peut battre, et à qui ils aimeraient le moins voir atteindre les dernières étapes. Les votes devraient être serrés, mais aussi profondément tactiques. Avec seulement 50 députés soutenant un candidat et plus de 60 voix encore indécises, il pourrait y avoir toutes sortes de manœuvres dans les couloirs du pouvoir alors que les blocs se forment.
Nous savons qu’au moins un des grands noms quittera la course dans les 10 jours à venir. La campagne de Mel Stride ssemblait déjà être une candidature extérieure, et rien cet été n’a suggéré qu’il a réussi à construire l’élan nécessaire pour atteindre le dernier carré. Cependant, en partant avec lui, l’un des candidats les plus célèbres et en vue — Priti Patel, James Cleverly, Kemi Badenoch, Tom Tugendhat ou Robert Jenrick — quittera également la scène. Celui d’entre eux qui se retrouvera parmi les deux derniers façonnera l’avenir du concours, avec leurs partisans, tant au Parlement qu’au sein des membres du parti, devant se rallier à un autre candidat.
Ce pourrait provoquer des divisions au sein du parti. Souvent, les opinions des membres et des députés ne sont pas alignées. Si les parlementaires écartent un candidat favori des membres, cela pourrait raviver le débat sur l’équilibre des pouvoirs entre les deux. Jusqu’à présent, le concours a été relativement calme et n’a pas menacé l’unité du parti, mais si un favori populaire venait à perdre lors d’un vote serré, des fractures post-électorales pourraient bien ressurgir.
Alors que nous avançons dans ces semaines cruciales, il est probable que les divisions entre les leaders potentiels deviennent plus prononcées. En tête dans les sondages, Badenoch n’a formellement lancé sa campagne que cette semaine, restant discrète pendant une grande partie de l’été. Son approche vise à affronter le Parti travailliste sur les questions économiques et culturelles, attirant les voix de la droite plus combative. Cleverly, en revanche, a lancé sa campagne en adoptant une orientation centriste, prônant l’unité au sein du parti.
La division semble se refléter chez les autres candidats, le concours commençant à s’aligner entre ceux qui appellent à un parti plus bruyant et plus conservateur dans l’âme, et ceux qui prêchent l’unité. Les candidats les plus bruyants de l’été, Robert Jenrick et Tom Tugendhat, ont largement pris ces positions. Jenrick a gagné en élan en mettant l’immigration au centre de sa campagne, tandis que Tugendhat a construit une base de députés provenant de tout le spectre du parti. La campagne de Priti Patel, quant à elle, a été atypiquement silencieuse, avec un focus interne sur l’organisation du parti et les réformes que les membres semblent vouloir.
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