Les Jeux Olympiques de Paris sont terminés et avec eux la ‘trêve’ qui a suspendu la politique pendant que la France accueillait les athlètes d’élite du monde entier. Maintenant, alors que les Français rentrent de leurs vacances d’été, le sérieux de la gouvernance recommence. Il n’y a qu’un seul problème : aucun parti n’a de majorité et Emmanuel Macron ne veut pas nommer le candidat au poste de Premier ministre suggéré par le Nouveau Front Populaire (NFP), le plus grand parti — bien qu’il n’ait pas de majorité — lors des élections de cet été.
Macron a rencontré des représentants du NFP, ainsi que d’autres partis français, pour s’assurer que l’option qui est la meilleure pour la ‘stabilité’ soit trouvée. C’est du Macron classique. Comme avec le ‘Grand Débat’ qui a suivi les Gilets Jaunes, il plonge le pays dans le chaos puis il appelle au consensus et à la modération, offrant une image de démocratie et de processus politique alors qu’en réalité, le pouvoir reste entre les mains de César.
L’élection a donné lieu à une situation dans laquelle la Droite a obtenu le plus de voix mais le système a traduit cela en une victoire de la Gauche en termes de proportion de sièges. Pendant ce temps, le pouvoir est toujours concentré dans un centre de plus en plus dérangé. La logique désordonnée de la Quatrième République s’est reconstituée au sein de la Cinquième, et Macron se retrouve maintenant avec trois options, aucune d’entre elles n’étant idéale pour lui — ou pour la stabilité nationale qu’il prétend désirer.
La première de ces options est le ‘gouvernement technique’ préconisé par l’actuel PM Gabriel Attal. Cela verrait les visages acceptables de la Gauche et de la Droite se rassembler autour d’un programme de réforme dans un but d’unité nationale. Attal a ouvert la porte à la possibilité que le Premier ministre de cette coalition ne vienne pas du ‘bloc central’, dans une ouverture vers le centre-gauche au sein du NFP.
Cependant, cette approche semble peu susceptible de fonctionner. À droite, Laurent Wauquiez — qui dirige les dissidents des Les Républicains qui ne se sont pas alliés avec le Rassemblement National (RN) — a refusé de rejoindre toute coalition. À gauche, l’unité du NFP reste étonnamment forte malgré les querelles internes, et les macronistes ne semblent même pas croire en ce plan eux-mêmes. Ils préparent un budget d’austérité conçu pour ‘restreindre la marge de manœuvre’ de tout futur gouvernement, comme l’a dit un conseiller ministériel.
La prochaine option est la plus logique — et sans doute la seule qui est constitutionnelle. C’est celle de permettre au NFP de nommer le candidat qu’ils ont choisi, Lucie Castets, et d’attendre l’effondrement du gouvernement en raison de son statut minoritaire. Cependant, Macron a jusqu’à présent refusé de le faire, et les autres macronistes ressentent également de la rancœur à cette idée. Attal a déclaré que le bloc centriste au parlement mettra son veto à tout gouvernement contenant des ministres du parti de Mélenchon, La France Insoumise (LFI). Mélenchon a joué le bluff d’Attal ce week-end, offrant la possibilité d’un gouvernement NFP sans ministres LFI en écho au Front Populaire original qui excluait le Parti Communiste Français des postes ministériels.
Participez à la discussion
Rejoignez des lecteurs partageant les mêmes idées qui soutiennent notre journalisme en devenant un abonné payant
To join the discussion in the comments, become a paid subscriber.
Join like minded readers that support our journalism, read unlimited articles and enjoy other subscriber-only benefits.
Subscribe