Le Hezbollah a maintenant confirmé que son secrétaire général, Hassan Nasrallah, a été tué dans les frappes aériennes israéliennes sur le quartier général du groupe à Dahiyeh hier.
La disparition de Nasrallah est l’aboutissement d’une campagne israélienne, particulièrement intense au cours de la semaine dernière, visant à paralyser les capacités militaires et terroristes du Hezbollah. Cela a amené le Hezbollah à sa condition la plus vulnérable depuis sa création.
Contrairement au mythe selon lequel le Hezbollah est apparu en 1982 comme une organisation de ‘résistance’ contre l’invasion israélienne du Liban et est devenu un ‘proxy’ de l’Iran, en réalité, le groupe a été créé plus tôt. En effet, il constitue une unité intégrale des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC), l’avant-garde de la Révolution islamique qui gouverne l’Iran. L’histoire de vie de Nasrallah en témoigne.
L’ayatollah Ruhollah Khomeini a forgé un cadre jihadiste sur le territoire libanais à la fin des années 1970, avec l’assistance de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et Nasrallah faisait partie de ce milieu. Certains de ces jihadistes sont retournés en Iran pour mener la Révolution en 1978-79 et ont été étiquetés comme les IRGC. Ceux qui sont restés au Liban ont officiellement pris le nom de Hezbollah en 1985.
Élevant au sommet du Hezbollah en 1992, le département de Nasrallah au sein des IRGC était celui que Téhéran utilisait souvent dans sa série de meurtres internationaux cette décennie, qui comprenait le bombardement de cibles juives aussi loin qu’en Argentine et l’assassinat de dissidents iraniens en Europe. La nature de la Révolution islamique, un réseau jihadiste transnational qui ne reconnaît ni nationalité ni frontières, peut être vue dans le fait que Nasrallah avait à ses côtés un officier supérieur des IRGC, Abbas Nilforoushan, lorsqu’il a été tué.
Pour toute la colère dans la région contre Israël à propos de Gaza, beaucoup célèbrent la disparition de Nasrallah, surtout en Syrie, où le Hezbollah a dirigé le jihad international des IRGC pour sauver le tyran dépendant de l’Iran, Bashar al-Assad. D’un autre côté, il y a de la tristesse : la rapidité et la relative facilité de la décimation du Hezbollah par Israël démontrent combien il aurait été peu coûteux d’épargner aux Syriens tant de morts et de destructions.
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