Donald Trump a été hier la cible d’une tentative d’assassinat alors qu’il jouait au golf dans son club de West Palm Beach en Floride. Cette tentative survient huit semaines après que l’ancien président a été touché à l’oreille à Butler, en Pennsylvanie.
Cette série d’événements ne se contente pas de ‘poser des questions’ : elle remet en question certaines des hypothèses fondamentales de la vie politique américaine. Lors de cette dernière tentative, un agent du Secret Service qui s’était avancé devant Trump sur le parcours a repéré un canon de fusil dépassant du feuillage contre une clôture en fil de fer. Les agents se sont ‘immédiatement engagés’ — bien qu’il soit peu clair ce que cela signifie — et le suspect, identifié comme étant Ryan Routh, âgé de 58 ans, a fui avant d’être finalement arrêté par la police sur une autoroute de Floride. La distance entre le prétendu assassin et Trump est estimée à environ 300 mètres.
Il est difficile de surestimer à quel point il est extraordinaire d’avoir deux tentatives d’assassinat contre un ancien président et candidat à la présidence survenant à quelques semaines d’intervalle, toutes deux marquées par des lacunes stupéfiantes. Que, suite à la première tentative, un tireur ait pu se rapprocher autant de Trump est en soi déroutant. De plus, loin de traiter cela comme méritant la plus intense enquête, les médias semblent plus concentrés sur le fait d’adapter les événements à leur prérogative idéologique et politique la plus urgente : empêcher Trump d’être réélu.
Prenons par exemple les mises à jour en direct publiées par le New York Times hier, avec un titre affirmant que la seconde tentative d’assassinat ‘soulève de nouvelles questions sur la capacité du Secret Service à protéger les candidats’. C’est une conclusion incroyablement étrange à tirer alors qu’aucun autre candidat n’a été soumis à une tentative d’assassinat. Plutôt que de soulever des questions sur la capacité du Secret Service à ‘protéger les candidats’, la tentative d’assassinat avortée soulève des questions sur la capacité — et la volonté — de l’agence à protéger Donald Trump.
Si c’était un problème systémique avec le Secret Service des États-Unis, pourquoi Trump serait-il le seul candidat soumis non pas à une mais à deux tentatives ? Si la raison des échecs était que le Secret Service est entravé par le DEI, ou surdimensionné, ou sous-financé ou l’une des autres explications qui ont été suggérées, pourquoi ne voyons-nous qu’un seul candidat ciblé ?
Dans ce cas, c’est vraiment par manque d’efforts que nous avons peu d’informations nouvelles sur la tentative d’assassinat à Butler, et la presse américaine a largement tourné la page sur cette histoire. Nous n’avons pratiquement vu aucune task force journalistique — le type qui a été assemblé par pratiquement toutes les rédactions pour poursuivre des allégations principalement fausses sur les liens de Trump avec la Russie — et aucune enquête approfondie sur le Secret Service. Les médias, ne voulant pas peindre Trump comme une victime ou un quasi-martyr, ont trouvé de nouvelles choses à discuter.
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