L’élection pour la tête du Parti conservateur est maintenant bien engagée, les nominations se terminant demain. Priti Patel est devenue hier le cinquième candidat à lancer une campagne publique, après James Cleverly, Robert Jenrick, Tom Tugendhat et Mel Stride, avec Kemi Badenoch prête à se joindre au groupe. Alors que le parti se remet de la pire performance électorale de son histoire, le choix du leader pourrait être une décision essentielle pour orienter les conservateurs loin d’un échec et vers un retour au gouvernement. Il n’est cependant pas clair quelles seront les lignes de division entre les candidats.
Le électeurs de cette élection, d’abord les députés conservateurs puis les membres du partis, sont un groupe beaucoup plus restreint et plus étroit que lors des élections générales. Ils devraient avoir largement plus de points d’accord que de désaccord, et les clivages idéologiques au sein du parti sont souvent exagérés. De plus, les candidats en sont parfaitement conscients. Jusqu’à présent, au lieu de chercher à se démarquer, ils se disputent le même terrain.
Une position ferme sur l’immigration est presque considérée comme acquise dans ce concours. Même Tugendhat, considéré par beaucoup comme le grand espoir modéré dans cette lutte, a promis qu’il pourrait quitter la CEDH si cela s’avèrait nécessaire pour sécuriser les frontières britanniques. Ayant rapidement identifié le rôle de l’immigration dans la défaite des conservateurs et la menace imminente de Reform UK, il est peu probable qu’il y ait beaucoup de déviations des autres candidats à ce sujet.
Il en va de même pour la défense et les affaires étrangères. Tant Tugendhat que Cleverly ont fait des carrières militaires et ont occupé des postes liés à la sécurité et à la politique étrangère au sein du gouvernement. Ils vont probablement répéter les mêmes points sur le besoin financer correctement la défense et de prendre au sérieux les menaces internationales. Les membres du Parti conservateur étant traditionnellement assez bellicistes quant à la place de la Grande-Bretagne dans le monde, l’élection est susceptible de se cristalliser sur des différences étroites.
La politique économique offre peut-être un peu plus de marge de manœuvre pour les désaccords. Les conservateurs doivent accepter que la détérioration des finances publiques et privées a été un facteur important de leur défaite. Ce premier sujet sera fortement souligné par le Parti travailliste au fur et à mesure que l’élection à droite se déroulera, avec des attaques de plus en plus pressante sur les ‘trous noirs’ et des finances publiques en mauvaise santé. Cela pourrait, d’une certaine manière, susciter quelque chose d’intéressant chez les futurs potentiels dirigeants conservateurs.
Le Parti conservateur est peut-être plus économiquement diversifié que certains ne le pensent. Boris Johnson, après tout, est arrivé au pouvoir en promettant de rétablir une grande partie des dépenses d’avant l’austérité et avec des promesses minimales en matière de fiscalité. Il y a de la place pour un candidat reprenne le flambeau d’un conservatisme plus dépensier — bien qu’il soit difficile de dire si quelqu’un d’autre que Johnson pourrait faire accepter ce programme aux membres du parti. De même, avec Liz Truss et ses partisans largement absents du Parlement, il est peu probable que quelqu’un se lance dans l’élection avec le même appétit pour les marchés libres que la Première ministre qui dura 49 jours.
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