Dans le domaine de la science, peu de politiciens sont plus puissants que la baronne Brown. En tant que présidente du Comité de la science et de la technologie de la Chambre des Lords, sa mission est de considérer les frontières de l’avenir de la Grande-Bretagne : de l’IA à la médecine, de la biotechnologie au changement climatique.
Parmi tous ces sujets, c’est ce dernier qui semble intéresser le plus Brown. En effet, non seulement son travail concerne l’élaboration de la nouvelle stratégie énergétique de la Grande-Bretagne — elle se tient également à en bénéficier.
Il n’y a aucune suggestion que Brown, une pair de la croix, connue sous le nom de Julia King avant d’être anoblie en 2015, ait fait quoi que ce soit d’illégal, et dans un courriel à UnHerd, elle a souligné que son ‘intégrité est essentielle’. Néanmoins, certaines des entités qui la rémunèrent actuellement pourraient bien bénéficier des politiques qu’elle a défendues — y compris une décision du nouveau gouvernement travailliste d’investir au moins 500 millions de livres dans une technologie non prouvée conçue pour stocker de l’électricité.
Au milieu de mars, le comité de Brown a publié un rapport sur le ‘stockage d’énergie à long terme’. Il a pris pour acquis ce que certains experts en énergie considèrent comme une affirmation controversée : que l’électricité générée par des énergies renouvelables telles que les parcs éoliens et les panneaux solaires est moins chère que celle provenant du gaz naturel. Cependant, le principal sujet d’intérêt du rapport était un grand problème inévitable : que se passe-t-il lorsqu’il y a une forte demande d’électricité, mais que le soleil ne brille pas et que le vent ne souffle pas ?
La solution qu’il a proposée était certainement novatrice : un processus connu sous le nom d’ ‘hydrogène vert’. Cela utiliserait de l’électricité pour séparer l’eau en oxygène et en hydrogène, qui seraient ensuite stockés sous terre dans des cavernes de sel ou des réservoirs de gaz naturel désaffectés ; lorsque la demande augmenterait, il pourrait alors être brûlé dans des centrales électriques adaptées pour générer plus d’électricité.
Une telle proposition peut sembler être un génie futuriste, mais elle n’était pas sans ses critiques. Dans son témoignage devant le comité, Michael Liebreich, l’un des principaux experts britanniques en finance et technologie de l’énergie verte, a souligné que l’hydrogène vert est beaucoup plus coûteux à manipuler que celui produit par d’autres moyens, comme l’ ‘hydrogène bleu’, qui utilise du gaz naturel. En fait, transformer l’hydrogène vert ‘surévalué’ en électricité triple effectivement le coût de l’énergie d’origine, car le processus nécessite tellement de puissance. Indompté, le comité a déclaré que le gouvernement devait ‘s’engager et communiquer’ avec le public pour corriger les ‘perceptions erronées’, afin de ‘garantir le soutien pour une infrastructure vitale d’hydrogène et d’électricité’.
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