‘Relativement tard dans le jeu, les Ukrainiens ont commencé à demander des conseils sur la direction que prenait cette affaire,’ a déclaré Nuland. ‘Il est devenu clair pour nous, clair pour les Britanniques, clair pour d’autres, que la principale condition de Poutine était enfouie dans un annexe de ce document […] et elle incluait des limites sur les types précis de systèmes d’armement que l’Ukraine pourrait avoir […] de sorte que l’Ukraine serait essentiellement neutre en tant que force militaire.’

En revanche, ‘il n’y avait pas de contraintes similaires sur la Russie,’ a affirmé l’ancienne diplomate. ‘La Russie n’était pas tenue de se retirer, la Russie n’était pas tenue d’avoir une zone tampon à partir de la frontière ukrainienne, n’était pas tenue d’avoir les mêmes contraintes sur son armée face à l’Ukraine.’

Ses commentaires font suite à un rapport majeur dans Foreign Affairs plus tôt cette année, dans lequel les auteurs Samuel Charap et Sergey Radchenko ont enquêté sur l’accord de paix, son contenu et les acteurs impliqués. L’accord, qui aurait été convenu en avril 2022, stipulait que l’Ukraine deviendrait ‘un État neutre, non nucléaire, de manière permanente. L’Ukraine renoncerait à toute intention de rejoindre des alliances militaires ou de permettre des bases ou des troupes militaires étrangères sur son sol.’

Si l’Ukraine était attaquée, les garants viendraient à son aide et l’adhésion à l’UE serait laissée ouverte. De plus, le traité provisoire appelait ‘les deux parties à chercher à résoudre pacifiquement leur différend sur la Crimée au cours des 10 à 15 prochaines années.’

La vétérane ancienne diplomate, qui a travaillé sous les administrations Bush, Obama et Biden, a confirmé qu’un accord de paix était sur la table en avril 2022, mais a déclaré que ‘beaucoup de gens et peut-être [le président ukrainien Volodymyr] Zelensky lui-même étaient très suspicieux qu’ils étaient sur le point de tomber dans un piège.’

La controverse entourant l’accord annulé a été une plaie persistante dans le conflit. En février de cette année, Poutine a accusé Boris Johnson d’avoir joué un rôle crucial dans l’arrêt de la diplomatie, disant au journaliste américain Tucker Carlson que ‘[Zelensky] a mis sa signature et ensuite il a lui-même dit, ‘Nous étions prêts à le signer et la guerre aurait été terminée depuis longtemps.’ Cependant, le Premier ministre Johnson est venu nous [Ukraine] en dissuader, et nous avons raté cette chance.’

‘Si Poutine avait pu obtenir cette Ukraine démilitarisée complètement neutre sans rien,’ a déclaré Nuland, ‘pourquoi ne le ferait-il pas ?’

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Max Mitchell is UnHerd’s Assistant Editor, Newsroom.

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