L’ancien représentant de la Floride, Matt Gaetz, semblait être fait sur mesure pour l’ère MAGA et aurait pu avoir un avenir brillant en tant que successeur potentiel de Donald Trump. C’est-à-dire, s’il n’avait pas été abattu par les révélations de ses escapades privées, dont les détails sordides vont bientôt être rendus publics par la publication du rapport d’éthique de la Chambre.
Un projet de rapport divulgué offre un aperçu troublant de l’étendue des méfaits de Gaetz, qui incluent des allégations de « prostitution, viol statutaire, consommation de drogues illicites, cadeaux inappropriés, faveurs ou privilèges spéciaux [pour un montant de 90 000 $ en paiements sexuels présumés à des femmes — y compris des mineures], et obstruction au Congrès ».
Cependant, même en acceptant le postulat que Gaetz est jusqu’au cou dans la boue, il y a encore un élément de tragédie dans sa chute. C’est parce qu’il a affiché des instincts populistes solides durant sa courte carrière au Congrès et aurait pu jouer un rôle constructif — plutôt que purement disruptif — dans le tracé de l’avenir de MAGA. Malheureusement, cette possibilité est désormais morte. Il y a au moins deux scénarios pour l’ancien congressman : l’exil permanent ou la réhabilitation éventuelle.
Pour l’instant, Gaetz a un poste à OAN [NdT : One America News Network] à espérer, même s’il devra lutter contre les conséquences juridiques et réputationnelles des retombées. Mais même s’il réussit avec son procès pour contenir les dégâts, le fait est qu’il a été purgé des institutions de pouvoir et doit maintenant se résigner au domaine du câble et des podcasts, où des parias comme Steve Bannon et Sarah Palin sont mis au rencard.
Mais Gaetz pourrait-il faire un retour depuis son perchoir à OAN ? C’est possible. Le siège du Sénat laissé vacant par Marco Rubio pourrait être hors de question, mais il y a deux autres possibilités : une candidature à la maison du gouverneur lorsque le mandat de Ron DeSantis prendra fin en 2026 ou un autre poste exécutif de Trump une fois que la tempête de la controverse actuelle se sera apaisée.
Mais pour qu’un tel retour soit réussi et durable, il doit non seulement avoir le soutien du président, mais aussi sécuriser la loyauté de sa base MAGA. Le problème est que la dévotion de la base à Trump n’a pas encore prouvé qu’elle était transférable à quiconque d’autre que lui-même ; jusqu’à présent, même ses lieutenants les plus MAGA-ifiés — comme Kari Lake en Arizona ou même des membres de la famille Trump — n’ont pas réussi à générer un élan indépendant du Président élu.
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