L’archevêque de Cantorbéry, Justin Welby, s’est opposé à un projet de loi visant à légaliser le suicide assisté en Angleterre et au Pays de Galles, qui a été présenté à la Chambre des communes pour la première fois hier. La législation permettrait aux adultes en phase terminale, dont on s’attend à ce qu’ils meurent dans les six mois, de mettre fin à leurs jours avec une assistance médicale.
Contrairement à l’Église catholique romaine, l’Église d’Angleterre ne présume pas d’exiger que même ses membres actifs soutiennent une sorte de ‘ligne de parti’ sur des questions telles que le suicide assisté ou l’avortement. En effet, le prédécesseur de Welby, George Carey, généralement une figure conservatrice, a, à la retraite, soutenu des tentatives précédentes de légaliser le suicide assisté. Il est probable qu’au moins certains des évêques de l’Église d’Angleterre actuellement en fonction soutiendront ces propositions, ou chercheront à renforcer les garanties au sein de celles-ci plutôt que de les rejeter complètement.
L’Église d’Angleterre est une bête étrange en ce qui concerne les guerres culturelles. Internement factionnée, elle possède des éléments puissants qui tendent à être libéraux de gauche et d’autres qui ne sont pas loin d’une droite religieuse à l’américaine. Welby, souvent mal compris par les médias, n’est certainement pas un homme de gauche et vient en fait de l’aile modérée de sa tendance évangélique. Autrefois admirateur de Margaret Thatcher, il se décrit maintenant comme un électeur flottant classique.
Cependant, en moyenne, les personnes dans les bancs anglicans des banlieues et des villages tendent à être libérales sur les questions de morale sexuelle tout en penchant politiquement à droite, tandis que les évêques de l’Église tendent à être conservateurs sur les mœurs sexuelles mais au moins légèrement de gauche sur le plan politique.
Quel que soit le résultat du processus législatif sur le suicide assisté, il y aura une campagne publique significative contre les propositions, et Welby est prêt à jouer un rôle de premier plan. Cela pourrait être particulièrement intéressant, car contrairement aux autres causes sociales progressistes qui tendent à attirer l’opposition chrétienne, l’avortement ou le mariage homosexuel, les camps pro et anti sur le suicide assisté tendent à traverser toutes sortes de divisions politiques.
Cela est dû au fait qu’il existe des arguments de gauche et de droite pour et contre le suicide assisté. Ainsi, Welby pourrait être plus visible dans l’œil public dans les mois à venir qu’il ne l’a été depuis de nombreuses années, travaillant aux côtés de personnes qui n’auraient normalement pas grand-chose à voir avec un archevêque.
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