Comparé à Noël, le 26 décembre a toujours été considéré comme une pensée secondaire. Comment pourrait-il rivaliser avec l’anniversaire du Fils de Dieu ? Pourtant, le petit Jésus a dû pleurer lors de son premier jour complet sur Terre, comme le font tous les nouveau-nés ; et ses parents ont dû souffrir des douleurs ordinaires liées à l’arrivée d’un bébé, bien que ni la Bible ni la tradition ne racontent ce que la Sainte Famille a fait le jour de la Saint-Étienne.
La plupart des événements historiques associés à cette date, qui peuvent être décrits de manière fiable, sont de nature militaire. Rien d’étonnant à cela, puisque les batailles ont été courtes et intenses pendant une grande partie de l’histoire humaine, et que certaines des seules occurrences, avec les naissances et décès royaux, ont été enregistrées de manière fiable et systématique.
La proximité du jour de la Saint-Étienne avec Noël offre des opportunités aux capitaines audacieux, tout en pouvant se révéler fatale pour les complaisants. La veille de Noël 1776, les officiers hessiens, selon une tradition populaire quelque peu douteuse, ont fait la fête toute la nuit, pensant que l’observation des fêtes et le temps épouvantable à l’extérieur rendaient une attaque américaine peu probable.
Pendant ce temps, George Washington conduisit ses troupes à travers le gel de la rivière Delaware. Quelques heures plus tard, le 26, les révolutionnaires remportaient une victoire retentissante, et la réputation militaire du landgraviat de Hesse-Cassel ne s’est jamais rétablie. « Indifférent aux dangers environnants, il passa sur la rive hostile ; il se battit ; il conquit », comme le disait son élégie funèbre, 23 ans jour pour jour après l’événement.
Environ 167 ans après la reddition des hessiens dans le New Jersey, l’équipage du croiseur de bataille allemand Scharnhorst naviguait le jour de Noël pour intercepter un convoi à destination de la Russie avec une telle hâte que ses sapins de Noël ont dû être jetés par-dessus bord. À la fin du 26, tous sauf 36 des membres d’équipage partants, comptant un peu moins de 2 000 âmes, avaient péri dans les eaux glaciales de la mer de Barents, victimes d’un équipement radar et d’artillerie britanniques supérieurs.
Le mauvais temps, tout comme la surprise, semble être une constante dans les récits du jour de la Saint-Étienne. En 1825, 3 000 soldats russes mutinés se sont alignés sur la grande place du Sénat à Saint-Pétersbourg, appelant à l’accession du Grand-Duc Constantin au trône impérial plutôt que celle de son jeune frère, le malheureux Grand-Duc Nicolas.
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