Lors des élections présidentielles de 2016 et 2020, les sondeurs ont sous-estimé le niveau de soutien de Donald Trump. En utilisant les moyennes des sondages du jour des élections de 538, l’avance nationale du candidat démocrate sur Trump était de 3,9 points inférieure à ce que les sondages prédisaient en 2020 et de 1,8 point inférieure en 2016. Ce schéma semble prêt à se poursuivre avec Kamala Harris en 2024, et une partie du problème provient de la manière dont les sondeurs estiment la participation.
Le biais de désirabilité sociale est un phénomène bien étudié dans le domaine de la recherche. En termes simples, il se rapporte à la tendance des gens à fournir des réponses aux enquêtes qui peuvent être perçues plus favorablement par les autres, comme le fait de savoir s’ils ont voté lors d’une élection ou s’ils donnent de l’argent à des œuvres de charité.
Étant donné l’impact socialement désirable de la participation électorale, les électeurs ne sont — en général — pas particulièrement bons pour évaluer leur propre probabilité de voter. Les enquêtes qui se basent simplement sur la participation auto-déclarée peuvent donc être sujettes à un degré de biais supplémentaire dans leurs résultats.
Pour lutter contre ce problème, Focaldata a conçu un modèle de participation pour estimer la probabilité qu’un répondant de nos enquêtes électorales américaines vote réellement, plutôt que de se fier simplement à sa propre estimation. Pour le créer, nous avons utilisé le panel de 60 000 répondants de l’étude électorale coopérative de 2020 (CCES), qui ont été appariés au fichier des électeurs pour déterminer si chaque répondant avait effectivement voté lors de l’élection.
Le CCES nous permet de déterminer si la probabilité auto-déclarée d’une personne de voter reflète sa participation ultérieure. En surface, une estimation raisonnable pour un sondeur pourrait être d’attribuer aux électeurs ‘certain’ une probabilité de 100 % de voter, aux électeurs ‘probable’ environ 75 %, aux électeurs indécis une chance de 50-50, et aux ‘ne voteraient pas’ 0 %. En réalité, ces chiffres ne correspondent pas au comportement de vote réel.
Les répondants surestiment leur probabilité de voter aux élections américaines |
Probabilité auto-déclarée vs participation validée |
!function(){‘use strict’;window.addEventListener(‘message’,(function(a){if(void 0!==a.data[‘datawrapper-height’]){var e=document.querySelectorAll(‘iframe’);for(var t in a.data[‘datawrapper-height’])for(var r=0;r<e.length;r++)if(e[r].contentWindow===a.source){var i=a.data['datawrapper-height'][t]+'px';e[r].style.height=i}}}))}(); |
En 2020, plus d’un quart — 27 % — des personnes qui disaient être certaines de voter, qui allaient voter tôt ou qui avaient déjà voté, n’ont en réalité pas voté lors de l’élection présidentielle. Plus frappant encore, ceux qui disaient qu’ils voteraient ‘probablement’ ne se sont présentés que 23 % du temps. De plus, un répondant disant qu’il ne votera pas ne les empêche pas complètement de voter — 5 % de ceux qui ont dit qu’ils ne voteraient pas ont en fait voté.
Participez à la discussion
Rejoignez des lecteurs partageant les mêmes idées qui soutiennent notre journalisme en devenant un abonné payant
To join the discussion in the comments, become a paid subscriber.
Join like minded readers that support our journalism, read unlimited articles and enjoy other subscriber-only benefits.
Subscribe