Les conservateurs peuvent contrôler les trois branches du gouvernement, mais les majorités de Donald Trump à la fois à la Chambre et au Sénat pourraient poser de sérieux problèmes au Président élu.
En raison de la combinaison inhabituelle des limites de mandat de la Constitution et du mandat non consécutif de Trump à ce poste, le Président élu entre à la Maison Blanche en tant que « canard boiteux ». Et, comme le montre le fiasco de la dette dde la semaine dernière, la réalité de cette situation se fait déjà sentir avant même qu’il ne s’installe dans le Bureau ovale.
C’est un fait de la vie politique américaine qu’un président en fin de mandat n’a pas le poids de celui qui vient d’entrer en fonction. Cependant, chaque fois que cela s’est produit auparavant, il s’agissait d’un président déjà en place, avec une équipe en place depuis le premier mandat, et donc capable de démarrer rapidement dans le second. (Le seul autre mandat non consécutif, celui de Grover Cleveland, a précédé les limites de mandat formelles, mais même lui a rencontré des difficultés durant les deux dernières années.)
Trump, en revanche, mettra en place son personnel et son agenda en même temps que les grands acteurs politiques regarderont déjà au-delà de lui vers 2028. Trump aura certainement un impact sur les élections de mi-mandat de manières que nous ne pouvons pas encore prévoir, mais le 5 novembre 2024 sera la dernière fois qu’un membre du Congrès apparaîtra sur le bulletin de vote avec lui. C’est déjà le moment où Trump sera le plus influent, et son pouvoir diminuera chaque jour qui passe.
Le plan de Trump pour les années à venir est encore inconnu, mais il impliquera sans doute certains de ses sujets phares. En matière d’immigration, il bénéficie du soutien du peuple américain dans sondage après sondage, et il n’aura probablement pas de mal à convaincre le Congrès d’accepter la construction de nouvelles sections du mur ou d’augmenter le financement pour davantage d’agents de la patrouille frontalière. Le maintien des réductions d’impôts de son premier mandat devrait également rencontrer un certain succès.
Sur d’autres questions, comme l’introduction de tarifs plus élevés et la réduction des dépenses gouvernementales, il fait face à une bataille plus difficile. Même si les tarifs peuvent être largement populaires parmi ses partisans, chaque augmentation de taux individuelle mettra à l’épreuve la position financière d’un groupe d’intérêt particulier. Un président canard boiteux sera-t-il capable d’influencer les membres du Congrès pour aliéner ces amis de l’industrie qui promettent un soutien pour les années à venir ?
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