Les demandeurs d’asile doivent-ils être contraints ou autorisés à travailler ? Comme ce fut communiqué ce week-end, c’est la question que l’Allemagne se pose alors qu’elle équilibre les pénuries de main-d’œuvre dans l’économie avec le nombre croissant de réfugiés entrant dans le pays. Alors que c’est un débat qui doit avoir lieu en Allemagne, cela doit se faire sans brouiller les frontières entre les véritables réfugiés, les immigrés clandestins et les travailleurs étrangers qualifiés.
Avec plus de trois millions de réfugiés y vivant, l’Allemagne est l’un des plus grands hôtes de demandeurs d’asile dans le monde. Rien que sur l’année dernière, plus de 350 000 personnes ont fait une demande, une augmentation de plus de 50% par rapport à 2022 – et cela sans compter le million de réfugiés ukrainiens qui n’ont pas à demander l’asile.
La grande question demeure de savoir si l’Allemagne peut se permettre les coûts croissants qui accompagnent cette approche. Les dépenses liées à l’asile pour le gouvernement fédéral devraient s’élever à environ 21,3 milliards d’euros, soit 5% du total cette année. Ajoutez le coût de l’immigration, et le chiffre passe à 48,2 milliards d’euros – presque équivalent aux dépenses régulières pour la défense l’année dernière.
Mais la véritable pression repose sur les districts locaux qui se voient attribuer un nombre fixe de personnes à loger. Berlin à elle seule a dépensé 1 milliard d’euros l’année dernière pour les réfugiés, dont certains sont contraints par les conseils locaux de travailler avec une rémunération basse.
Dans l’arrondissement de Saale-Orla, dans l’État de Thuringe, des dizaines de réfugiés effectuent quatre heures de travail communautaire par jour pour 80 cents de l’heure ou 64 euros par mois en plus de leur allocation. La plupart aident à la gestion du logement dans lequel ils sont hébergés. Une minorité est déployée à l’extérieur.
Une réfugiée syrienne, Hanan Baghdadi, 49 ans, lave des maillots de football au club de football Blau-Weiß à Neustadt, déclarant à un journal allemand qu’elle est « satisfaite de mon premier emploi en Allemagne ». D’autres réfugiés travaillent dans une banque alimentaire locale, emballant des courses dans des sacs.
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