La réalité que les conservateurs ont essayé de nier pendant des mois est maintenant inévitable. Bien que les sondages de sortie ne soient jamais parfaits, les marges d’erreur sont faibles. Il ne nous reste plus qu’à attendre quelques heures pour témoigner de la pire défaite de l’histoire du Parti conservateur à ce jour.
Les 131 sièges prévus par la projection de ce soir ne signifient pas seulement la défaite mais l’humiliation. L’élection de 1997, un souvenir horrible gravé dans la mémoire de beaucoup, semble maintenant être un réconfort. Impossible de le nier aujourd’hui : l’élection de 2024 est, de mémoire vivante, la pire défaite connue par un parti britannique.
Les électeurs qui ont mis les conservateurs au pouvoir il y a cinq ans les ont abandonnés en masse. Certains sont allés vers la gauche pour soutenir le Parti travailliste ou les libéraux-démocrates, d’autres vers la droite et Reform UK. Des centaines de milliers sont simplement restés chez eux.
Le résultat est une défaite presque générale. Aucune démographie ou géographie n’est à l’abri. Le fameux mur rouge ne sera peut-être plus jamais mentionné. Les fiefs conservateurs bleu foncé vont basculer. Une vague libérale-démocrate va balayer les comtés du sud, tandis que les sièges suburbains et ruraux vont passer au rouge.
Cette soirée marque une fin ignominieuse pour le Parti conservateur. Pendant près de trois ans, ils se sont effondrés. D’abord les scandales de Boris Johnson, puis la calamité de Liz Truss, et enfin la chute lente de Rishi Sunak. Alors qu’ils ont essayé de nier la direction des sondages, ou espéré un salut, aucune solution ne s’est présentée. Et maintenant, le temps des excuses est terminé.
Le reste de la soirée sera douloureux pour le parti. Les candidats novices et les vétérans chevronnés seront publiquement confrontés à la colère que le parti mérite amplement. Des sièges avec de larges majorités tomberont ; les vétérans du Cabinet seront destitués. Peu d’électeurs auront de la sympathie envers eux. Les élections capturent parfois une humeur ou une tendance — ce soir, elles incarnent la colère contre le Parti conservateur.
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