À la veille du jour le plus important de la course à la direction des conservateurs jusqu’à présent, l’Iran a lancé plus de 180 missiles balistiques sur Israël. Les tensions au Moyen-Orient s’intensifiaient, mais cela allait-il influencer le débat sur la direction des conservateurs ?
Deux candidats ont fait de leur soutien à Israël un élément clé de leur discours principal lors de la conférence le lendemain. James Cleverly a déclaré aux membres réunis qu’il avait été le premier ministre des Affaires étrangères à visiter Israël après les attaques du 7 octobre, avant d’exprimer son ‘soutien indéfectible au peuple israélien’. Tom Tugendhat a été fier d’avoir été sanctionné par Téhéran, d’où provenait l’ordre d’envoyer les missiles. Il ne faisait aucun doute de quel côté ils se trouvaient.
Le fait qu’Israël n’ait pas été mentionné dans les discours de Kemi Badenoch ou de Robert Jenrick ne reflétait guère un manque de soutien. Badenoch a ouvert la conférence en félicitant Israël pour sa ‘clarté morale dans le traitement de ses ennemis et des ennemis de l’Occident’. Ses actions contre le Hezbollah étaient, a-t-elle dit, ‘extraordinaires’.
Jenrick est allé plus loin que tous les autres candidats. Après avoir enfilé son ‘sweat à capuche Hamas sont des terroristes‘, il a déclaré lors de la réception des Amis conservateurs d’Israël (CFI) (à laquelle assistaient les quatre candidats) que, sous sa direction, le prochain manifeste conservateur s’engagerait à déplacer l’ambassade britannique de Tel Aviv à Jérusalem. C’était un plan précédemment envisagé pendant le bref mandat de Liz Truss, suivant l’exemple des États-Unis en 2018, mais les propositions avaient été abandonnées par Rishi Sunak.
La promesse dramatique de Jenrick concernant l’ambassade a été éclipsée seulement par une promesse apparemment plus audacieuse : afficher l’Étoile de David à ‘chaque aéroport et point d’entrée de notre grand pays’. Pourtant, après quelques reportages trompeurs, il est apparu qu’il avait proposé d’ajouter Israël à la liste des pays éligibles pour utiliser les portes de passeport électroniques, ce qui entraînerait l’affichage de son drapeau aux côtés des drapeaux de l’UE, des États-Unis et d’Australie, entre autres, au contrôle des passeports.
Bien qu’un ancien premier ministre conservateur, Arthur Balfour, ait émis la déclaration promettant le soutien britannique pour un ‘foyer national pour le peuple juif’, les affections conservatrices pour Israël n’ont pas toujours été enthousiastes. Les relations anglo-israéliennes ont sans doute atteint leur nadir sous un premier ministre conservateur lorsque, pendant la guerre du Yom Kippour en octobre 1973, Edward Heath a refusé de permettre aux avions américains de se ravitailler dans des bases britanniques en route pour soutenir Israël.
Participez à la discussion
Rejoignez des lecteurs partageant les mêmes idées qui soutiennent notre journalisme en devenant un abonné payant
To join the discussion in the comments, become a paid subscriber.
Join like minded readers that support our journalism, read unlimited articles and enjoy other subscriber-only benefits.
Subscribe