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septembre 3, 2024 - 8:00pm
L’un des pays les plus pro-immigration au monde a changé d’avis sur l’accueil de nouveaux arrivants. Un sondage récent mené sur les attitudes des Canadiens envers l’immigration montre que 65 % de la population estime que les objectifs d’immigration actuels du gouvernement libéral sont trop élevés. Depuis son arrivée au pouvoir en 2015, Justin Trudeau a ouvert les vannes des nouveaux migrants affluant au Canada, avec 500 000 résidents permanents attendus en 2025. Les sondages montrent que 78 % des personnes interviewées estiment que des niveaux d’immigration élevés contribuent à la pénurie de logements nationale, tandis que 76 % ont déclaré qu’ils ont un impact sur les soins de santé.
Le Canada a longtemps été considéré comme un cas d’étude sur la manière d’accueillir et d’intégrer des immigrants de tous horizons dans une utopie multiculturelle. Développant un système de points enviable qui n’acceptait que les meilleurs et écartait quiconque ne contribuerait pas à la vision partagée de construire une nation ensemble, les Canadiens ont pendant des dizaines d’années soutenu massivement l’invitation de nouveaux arrivants dans le pays. Ils croyaient que le gouvernement faisait son travail et s’assurait que tous ceux qui entraient le faisaient légalement et par les bons canaux. Ces sentiments appartiennent désormais au passé, alors que les politiques incontrôlées de Trudeau ont détruit le consensus canadien sur l’immigration.
Sensibilisés à l’humeur du pays, et à l’insatisfaction des Canadiens face aux longs temps d’attente dans les hôpitaux, à la hausse des taux de criminalité et à une crise du logement qui ne montre aucun signe d’apaisement, les libéraux ont pour mission cette année de limiter le nombre de travailleurs étrangers temporaires dans le pays. L’année dernière, ce groupe représentait 6,2 % de la population canadienne — jusqu’à 2,5 millions de personnes.
Une explosion du nombre d’étudiants internationaux en provenance d’Inde a également contribué à la baisse du soutien à l’émission de nouveaux visas. Beaucoup de ces nouveaux arrivants ont tendance à travailler 40 heures ou plus par semaine avec des permis d’études, nécessitant des salaires plus bas et augmentant la concurrence. Cela a conduit à une forte augmentation des chiffres du chômage chez les jeunes à travers le pays.
La criminalité a également été un facteur, avec des étudiants internationaux en provenance d’Inde impliqués dans le meurtre du leader sikh Hardeep Singh Nijjar l’année dernière. En juillet de cette année, les autorités ont appréhendé un homme et son fils quelques heures avant qu’ils ne s’apprêtent à mener une attaque terroriste inspirée par l’Isis à Toronto. Après leur arrestation, il est apparu que l’homme avait immigré au Canada en 2018 et était devenu citoyen en mai après avoir demandé l’asile en 2021. Avant de venir au Canada, il était apparu dans une vidéo de l’Isis en 2015, et sa demande avait été examinée deux fois avant d’obtenir la citoyenneté.
Les nouvelles de tels niveaux d’incompétence et de sécurité laxiste autour du système d’immigration canadien ont conduit à une érosion de la confiance dans l’institution, et il sera très difficile pour les libéraux de la regagner. Le chef conservateur Pierre Poilievre, actuellement le favori pour remporter les prochaines élections canadiennes, déclare que le pays doit ralentir sa population en forte hausse pour atténuer son problème de logement.
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