«Tous les quatre ans, je me souviens pourquoi j’ai quitté l’Indiana (où j’ai grandi) et je me souviens pourquoi je respecte les gens qui sont restés et essaient de rendre cet endroit moins raciste et sexiste», pouvait-on lire dans un autre post. «L’arc moral de l’univers ne va pas se plier tout seul.»

Sous la direction de Helmuth, Scientific American, le magazine le plus ancien en continu aux États-Unis, s’est engagé en politique à un degré sans précédent. Il y a quatre ans, il a fait un soutien présidentiel en faveur de Joe Biden pour la première fois de ses 175 ans d’histoire. «Donald Trump a gravement endommagé les États-Unis et son peuple — parce qu’il rejette les preuves et la science», pouvait-on lire dans le soutien. Quatre ans plus tard, le média a soutenu Kamala Harris avec une déclaration similaire, cette fois en mettant l’accent sur l’avortement en plus du changement climatique et du Covid-19.

Le mandat de Helmuth a également vu la publication d’articles qui brouillent les frontières entre la recherche scientifique et l’activisme. Un article de 2021, «Des droits civiques à Black Lives Matter», abordait ce qui rend divers mouvements de justice sociale réussis. «Les mouvements sociaux existent probablement depuis aussi longtemps que les sociétés humaines oppressives, mais ce n’est que depuis quelques siècles que leur praxis […] s’est développée en un art, à apprendre et à perfectionner», pouvait-on lire dans l’article. Plusieurs articles plaidaient en faveur des avortements, l’un d’eux titrait : «Les avortements du troisième trimestre sont moraux et nécessaires pour la santé.»

Le média a publié de nombreux articles promouvant les interventions médicales pour les personnes transgenres. Il a également publié des articles plaçant des restrictions d’âge pour ces procédures. Un de ces articles affirmait que «dix ans de recherche montrent que ce traitement réduit la dépression, le risque de suicide et d’autres conséquences dévastatrices pour les préadolescents et adolescents transgenres forcés de subir la puberté dans le sexe qui leur a été assigné à la naissance», une proposition qui a été soumise à un examen international ces dernières années.

Les publications sur les réseaux sociaux liées à l’élection de l’ancienne rédactrice ont suscité une critique intense, pour laquelle elle a ensuite présenté des excuses. Après avoir supprimé les publications litigieuses et clarifié qu’elles ne représentent pas les opinions de son ancien employeur, Helmuth a écrit : « Je respecte et valorise les personnes de tout le spectre politique. Je suis engagée dans une communication civile et une objectivité éditoriale. »

Laura Helmuth a été contactée pour un commentaire.