À la suite de l’horrible meurtre de trois fillettes poignardées lors d’un cours de danse à Southport lundi, des troubles publics massifs ont éclaté la nuit dernière dans la ville balnéaire du Nord de l’Angleterre. Un total de 39 policiers ont été blessés, ainsi que trois chiens policiers, après que des manifestants leur aient lancé des briques dessus. Un fourgon de police a également été incendié
À la suite de l’attaque au couteau qui a frappé Southport, les autorités compétentes ont révélé peu d’informations sur le suspect — si ce n’est qu’il a 17 ans et est né à Cardiff. Il a ensuite été révélé qu’il est d’origine rwandaise.
Dans une ère où les institutions publiques ‘gèrent’ de tels événements à travers le prisme du ‘contrôle des relations communautaires’, un manque de confiance en la police — et le triste déclin des reporters locaux indépendants et efficaces — ce vide dangereux est maintenant exploité par les conspirationnistes en ligne et les agitateurs qui cherchent à générer de l’indignation. Des théories infondées et des désinformations extrémistes ont surgi sur des réseaux sociaux tels que X et se sont rapidement propagées — l’une d’elles étant que le suspect est un migrant illégal musulman arrivé au Royaume-Uni sur un petit bateau en provenance de France l’année dernière. Le nom ‘Ali al-Shakati‘ (Shakati sonne comme le terme arabe pour ‘appartement’) a proliféré en ligne.
Il n’est pas surprenant qu’une mosquée locale ait été l’une des principales cibles lors des troubles de la nuit dernière à Southport. Pendant des heures, des théories anti-musulmanes infondées sur les origines et l’identité du suspect ont été autorisées à se propager sans être contestées ni corrigées. Le contrôle sur les réseaux sociaux de la police de Merseyside a été défaillant, car la police a échoué de façon spectaculaire à combattre des rumeurs qui avaient clairement le potentiel d’enflammer les tensions sociales et de nourrir des troubles à grande échelle.
Alors que l’activisme progressiste est une caractéristique courante de l’activité sur les réseaux sociaux des forces de police, un accent beaucoup plus fort doit être mis sur la coordination des activités anti-désinformation. De plus, la police devrait être aussi transparente que possible sur le profil du suspect une fois qu’il est arrêté et placé en garde à vue, tout en respectant les restrictions légales concernant la divulgation des noms des individus accusés de moins de 18 ans.
Il a été confirmé par les autorités que le suspect — qui est né en Grande-Bretagne et est originaire d’un pays où seulement 2 % de la population est musulmane — n’a aucun lien connu avec l’islam. Mais la menace que la désinformation extrémiste en ligne peut avoir sur les communautés réelles a été mise à nu.
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