Dimanche, la police a abattu un homme armé d’une hache et d’un engin incendiaire près d’une fan-zone lors du match de l’Euro entre les Pays-Bas et la Pologne. Bien que le motif du malfaiteur ne soit pas encore connu, la sécurité avait été renforcée avant la compétition en raison d’une recrudescence de l’activité djihadiste en Allemagne. Cet incident survient quelques mois seulement après les attaques terroristes de Moscou, au cours desquelles l’État islamique a encouragé la violence lors d’événements sportifs en Occident, notamment l’Euro et les prochains Jeux olympiques en France.

Depuis le début de la campagne de l’EI à la suite du 7 octobre, des personnes inspirées par l’EI ont mené des attaques violentes en France à deux reprises, ainsi qu’en Belgique, en Suisse et en Australie. L’EI, en collaboration avec la province du Khorassan de l’EI (ISKP), a également intensifié ses opérations extérieures avec des attaques à Kerman, en Iran, à Istanbul et à Moscou. Compte tenu de la montée en puissance de la propagande de l’EI, de l’ISKP et des médias pro-EI appelant à des attaques en Allemagne, il existe une menace sérieuse d’attaques supplémentaires, potentiellement plus meurtrières, ainsi que d’opérations extérieures dirigées par l’EI ressemblant à l’assaut sur la salle Crocus City Hall de Moscou.

Lors d’une nouvelle interview, le chef des services de renseignement intérieurs de l’Allemagne a mis en garde : ‘Le risque d’attaques djihadistes est plus élevé qu’il ne l’a été depuis longtemps’. Il a attribué cela à la résurgence des complots inspirés par l’État islamique en Allemagne après le 7 octobre, alors que les islamistes cherchent à exploiter les griefs alimentés par le conflit. Avant l’incident de dimanche, la police a arrêté un homme germano-marocain-polonais, qui était directement lié à l’ISKP. Il avait postulé pour travailler comme steward et agent de sécurité pour des événements annexes en dehors des stades. Sa candidature a été refusée après que les enquêteurs aient récupéré des ‘enregistrements suspects’ et découvert qu’il avait transféré 1 700 $ en cryptomonnaie à l’ISKP.