Ce qui suit est un récit composé de deux clips vidéo. Mercredi dernier, le premier des deux est apparu sur les réseaux sociaux, montrant un officier de la police du Grand Manchester donnant un coup de pied dans la tête d’un jeune homme impuissant.
Dans un communiqué, la GMP a expliqué que ses officiers avaient tenté d’arrêter un suspect pour se retrouver eux-mêmes victimes d’une ‘agression violente’, nécessitant ainsi une réponse agressive. Mais face à la réaction négative croissante, la force policière a changé de ton, essayant d’apaiser la réaction publique croissante face à ce qui était montré dans la vidéo. Elle a admis que les images étaient ‘vraiment choquantes’ et que ‘les gens ont le droit légitime d’être extrêmement préoccupés’.
Diverses personnalités publiques ont fait des déclarations similaires. Parmi elles, le député travailliste local Paul Waugh, le maire travailliste du Grand Manchester Andy Burnham et la secrétaire d’État à l’Intérieur Yvette Cooper.
Vendredi, la BBC a apporté son analyse à travers une analyse BBC Verify de la vidéo. Il s’agissait principalement d’une description des actions de la police, notamment les coups de pied, les bousculades et l’utilisation de gaz poivre. Le journaliste, Richard Irvine-Brown, a déclaré que la BBC n’avait ‘pas pu trouver de séquences montrant ce qui avait précédé l’incident’ — ce qui était malheureux, car cela s’est avéré être d’une importance cruciale.
Le lendemain, une deuxième vidéo est apparue, qui a fourni le contexte manquant au compte rendu détaillé de BBC Verify. Ce qu’il semble montrer est une bagarre générale — dans laquelle, selon le communiqué initial de la GMP, les policiers ont subi de multiples attaques. En contraste, le premier clip ne nous montrait que le résultat de la lutte.
Même avec ce deuxième clip, il convient de souligner que nous ne connaissons toujours pas toute l’histoire, qui pourrait ne pas exonérer la police de toute responsabilité. Néanmoins, cela a suffi à changer le récit du jour au lendemain. Lors d’une interview dimanche matin, Burnham a mis en garde contre ‘un phénomène de notre époque’ : c’est-à-dire les dangers des réseaux sociaux. « Des vidéos émergent de n’importe quelle source, a-t-il observé. Tout le monde devient alors un expert en la matière. » L’ordre public peut être menacé par cette ‘course au jugement’, à laquelle les ‘politiciens ne devraient vraiment pas participer’. Des paroles sages — c’est juste dommage qu’elles soient arrivées trop tard.
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