Que restera-t-il de l’Angleterre conservatrice d’ici la fin de la semaine ? Oubliez le mur rouge passé et futur : les 50 sièges du nord pris par les conservateurs au Parti travailliste en 2019 ont été abandonnés. Et à moins que les sondeurs ne se trompent vraiment, le mur bleu (composé de sièges conservateurs dans le sud pro-UE) est également sur le point de s’effondrer. Où, alors, se situeront les résultats inattendus de la soirée électorale ?
Le meilleur choix serait de regarder vers l’est. Ensemble, les comtés de Norfolk, Suffolk, Cambridgeshire, Bedfordshire, Hertfordshire et Essex forment la partie la plus bleue du pays. En 2019, la part des voix conservatrice ici était écrasante, à 57,2 % — suffisante pour remporter tous les sièges de la région sauf six.
Certains de ces sièges conservateurs se trouvent dans les profondeurs rurales de l’est de l’Angleterre, loin de Cambridge, Norwich et de la côte. On pourrait appeler cela le ‘refuge bleu’ — ou peut-être la ‘salle de panique bleue’, car si les conservateurs ne sont pas en sécurité ici, alors ils ne le sont nulle part.
Il n’est pas anodin que tant de hauts responsables conservateurs, y compris la plupart des prétendants à la direction, aient leurs circonscriptions dans cette région. Il y a Kemi Badenoch à Saffron Walden (maintenant North West Essex), James Cleverly à Braintree et Priti Patel à Witham. Leurs voisins sont Steve Barclay dans North East Cambridgeshire et Liz Truss dans South West Norfolk. Grant Shapps se présente dans la région, tout comme le président conservateur Richard Holden. Ensuite, il y a certains des espoirs les plus brillants du parti pour l’avenir — par exemple, Nikki da Costa dans North East Hertfordshire, Nick Timothy dans West Suffolk et Will Tanner à Bury St Edmonds.
Les conservateurs n’ont pas tout à fait mis tous leurs œufs dans le même panier, mais il n’y a pas de concentration comparable de futurs dirigeants potentiels ailleurs dans le pays. Pour parler franchement, si les conservateurs n’arrivent pas à conserver le ‘refuge bleu’, alors c’est fini pour eux.
Sur les bords de la région, les partis rivaux font déjà des percées. Par exemple, les trois circonscriptions qui bordent Cambridge et qui sont actuellement détenues par le Parti travailliste devraient passer aux libéraux-démocrates, qui ont exploité le vote âgé. À l’est, il y a Waveney Valley, qui devrait être solidement bleu mais où les Verts vont sûrement créer un coup de tonnerre. Sur la côte de l’Essex, Nigel Farage semble être un choix sûr à Clacton.
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