Les jeunes cherchent à se lier aux autres, et malgré le fait d’être catégorisés comme la génération sans cesse en ligne, la situation de la génération Z est en réalité plus compliquée qu’il n’y paraît. Une étude portant sur plus de 20 000 jeunes âgés de 17 à 23 ans a révélé que 77 % des répondants préféraient lire des livres imprimés plutôt que des liseuses, et étaient 23 % plus susceptibles de visiter des centres commerciaux que les autres groupes d’âge, car ils préfèrent faire du shopping en magasin plutôt qu’en ligne. Une autre enquête a suggéré que 64 % de la génération Z faisait une pause des réseaux sociaux, 34 % envisageant de les quitter définitivement, car près de la moitié ont déclaré que ces réseaux les rendait tristes, anxieux ou déprimés.

Reste à savoir si les géants de la technologie répondront et s’adapteront à ces évolutions comportementales, ou trouveront simplement des moyens de plus en plus innovants de nous maintenir piégés dans le cycle vicieux du téléchargement, de la suppression, du ré-téléchargement, etc. Malheureusement, il semble plus probable que ce soit la dernière option, car ces seigneurs de la Silicon Valley continuent d’investir dans de nouvelles technologies que personne ne semble réellement vouloir — que ce soit le Metaverse de Mark Zuckerberg, ou la suggestion de Whitney Wolfe Herd, fondatrice de Bumble, selon laquelle l’avenir des rencontres en ligne passe par des avatars IA.

Les gens veulent de l’alchimie, de l’authenticité, des expériences et des intérêts partagés et se lier aux autres, mais les géants de la technologie ne s’intéressent pas à ce que nous voulons, car nous ne sommes pas les consommateurs : nous sommes le produit. Nous devons simplement espérer réussir à détourner notre attention suffisamment longtemps pour que les géants de la technologie finissent enfin par le remarquer.