La nouvelle que le Qatar a suspendu son rôle de médiateur entre Israël et le Hamas est un coup dévastateur pour les familles des plus de 100 otages israéliens toujours présumés retenus à Gaza. Étant donné qu’Israël et les États-Unis ne communiquent pas directement avec le Hamas, ils n’ont désormais aucun moyen de négocier avec le groupe terroriste.
En Israël, beaucoup ont réagi à cette nouvelle avec désespoir, arguant que le retour des otages n’est plus une priorité pour le gouvernement depuis un certain temps. Aux yeux du public, cette évolution donne maintenant au Premier ministre Benjamin Netanyahu une excuse pour continuer la guerre sans le prétexte de négocier un cessez-le-feu et un accord de retour des otages.
Comme l’a commenté hier le journaliste de gauche Zvi Barel hier, le retrait du Qatar est très pratique pour Netanyahu, car cela lui donne une « exemption » de devoir continuer les négociations, sans nuire à sa position politique.
Einav Zangauker, dont le fils Matan a été enlevé le 7 octobre et qui est depuis devenu l’un des plus éminents défenseurs d’un accord de cessez-le-feu, a répondu à la nouvelle par des appels renouvelés à une fin immédiate de la guerre. « Il n’y a plus rien à faire à Gaza, l’ensemble de l’appareil de sécurité le dit. Mais Netanyahu refuse pour des raisons politiques criminelles », a-t-elle déclaré en ligne. « Comment se fait-il que depuis l’assassinat de Sinwar, aucune proposition israélienne n’ait été faite ? Comment, au lieu de profiter de l’élan, avons-nous fait retirer les Qataris de la médiation ? »
Cependant, les risques politiques pour le gouvernement face à l’échec continu de ramener les otages diminuent. Parmi de nombreux Israéliens, il y a une acceptation sournoise qu’ils ne seront pas ramenés. Il y a encore des manifestations de rue régulières, mais leur énergie et leur élan sont en déclin.
C’est surprenant compte tenu de l’échange de 1000 prisonniers qui a permis le retour du soldat kidnappé Gilad Shalit en 2011, et des sentiments des jours immédiatement après le 7 octobre. Peu auraient alors dit qu’Israël accepterait effectivement la perte de 100 civils aux mains des cachots et des caves de Gaza.
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