Selon des documents publiés en Amérique par les journalistes d’investigation Paul D. Thacker et Matt Taibbi, « les conseillers britanniques de Kamala Harris espèrent « tuer [Elon] Musk’s Twitter », démontrant que « l’Angleterre, et non la Russie, est le coupable dans une véritable histoire d’ingérence électorale étrangère. »
Ils ne font pas référence aux bénévoles du Parti travailliste britannique qui seraient en train d’assister la candidature présidentielle du candidat démocrate, mais plutôt au Centre pour contrer la haine numérique (CCDH), une organisation caritative et un groupe de campagne pro-censure cofondé en 2018 par le chef de cabinet de Keir Starmer, Morgan McSweeney. Le conseiller politique se voit ici attribuer des pouvoirs quasi-magiques, au point que « aucun opérateur politique dans l’hémisphère occidental n’est plus en demande que le ‘Rasputin’ de Starmer, régulièrement salué comme un génie. »
Pour les Britanniques, cela et d’autres affirmations dans l’article — y compris que la victoire électorale de Starmer « reposait fortement » sur le CCDH — semblent exagérées. L’organisation n’a joué aucun rôle discernable dans la campagne du Parti travailliste, tandis que McSweeney a démissionné de son poste de directeur du CCDH le 6 avril 2020, deux jours après que Starmer soit devenu le leader du Parti travailliste.
Mais lors d’une conversation récente et jusqu’à présent non publiée avec moi, Imran Ahmed, un ancien assistant parlementaire qui a également cofondé le CCDH et en est le directeur général, a dit un certain nombre de choses que les défenseurs de la liberté d’expression moins radicaux qu’Elon Musk pourraient trouver inquiétantes.
Il a parlé de son « plan quinquennal » pour rendre les plateformes de médias sociaux « responsables » de leur contenu, et pour rendre impossible à quiconque de générer des revenus à partir de ce que le CCDH classe comme « discours de haine ». Par ce terme, Ahmed ne se limite pas à des expressions ouvertes de racisme ou d’autres préjugés, mais plutôt à ce qu’il appelle des « mensonges » et de la « désinformation ». À son avis, « mensonges et haine sont inextricablement liés. »
De plus, un coup d’œil au site web du CCDH confirmera que sa définition des mensonges est inhabituellement expansive. Elle inclut, par exemple, « le nouveau déni climatique » — non pas le déni per se de la proposition selon laquelle les êtres humains et les gaz à effet de serre que nous émettons causent le réchauffement climatique, mais les contestations des politiques gouvernementales qui sont censées le résoudre.
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