Lorsque l’infirmière Lucy Letby a été condamnée l’année dernière à la réclusion à perpétuité pour le meurtre de sept bébés dont elle avait la charge, la presse nationale britannique l’a qualifiée tour à tour de ‘monstre‘, de ‘diable’ et comme coupable ‘d’un crime d’horreur inimaginable‘. Maintenant, après une autre condamnation la semaine dernière, la perspective médiatique commence à changer. Aujourd’hui, le Guardian et le Telegraph ont tous deux publié des articles approfondis remettant en question le verdict, et ils ont consulté des experts pour soulever des préoccupations concernant le manque de preuves médico-légales et les incohérences dans les témoignages des témoins.

Lucy Letby : tueuse ou coïncidence ? Pourquoi certains experts remettent en question les preuves https://t.co/BV58Dc3UZL

— The Guardian (@guardian) 9 juillet 2024

Le doute a été jeté sur l’affaire Letby en mai, lorsque le New Yorker a publié un article de 13 000 mots remettant en question le verdict ; l’article reste inaccessible aux lecteurs au Royaume-Uni pour des raisons légales. Plus tard ce mois-là, le député conservateur David Davis a utilisé le privilège parlementaire pour aborder l’essai et l’affaire à la Chambre des communes. Ni les articles du Guardian ni du Telegraph d’aujourd’hui n’affirment que Letby est innocente des accusations, bien que chacun cite des experts qui qualifient les preuves statistiques et témoignages de ‘gravement erronés’. Tout comme Adnan Syed en Amérique, Letby deviendra-t-elle une cause célèbre des faits divers ?