Le succès du projet le plus ambitieux de l’élite européenne semble encore plus lointain après les élections parlementaires de l’UE de dimanche : le pacte vert est une politique de luxe qu’elle ne peut plus se permettre.
Dimanche, le vote vert a reculé par rapport à son pic de 2019, lorsque les partis verts ont obtenu 20,5 % des voix. Malgré les efforts de mobilisation d’opérations telles que Generation Climate Europe, l’intérêt des jeunes diminue : les partis verts ont enregistré 11,9 % des votes des moins de 30 ans, et le chiffre est encore plus bas parmi les 16 à 24 ans votant pour la première fois.
Comme l’a souligné le chercheur Ben Pile à l’époque, la marée verte de 2019 était un cas isolé, largement concentré parmi les nations aisées. Lorsque les préoccupations économiques prennent le dessus, l’enthousiasme pour l’écologisme utopique diminue.
C’est une mauvaise nouvelle pour le pacte vert phare de l’Union européenne, un ensemble de réglementations et de subventions qui composent sa politique industrielle radicale. Ce projet n’allait jamais être abordable financièrement : McKinsey estime que le coût de la transition mondiale pour un futur sans hydrocarbures s’élève à 275 billions de dollars, soit 7,5 % du PIB annuel. La Commission a pu puiser environ 270 milliards d’euros dans les fonds de relance post-Covid, mais l’objectif de créer un Fonds de souveraineté européenne semble plus insaisissable que jamais après les résultats de ce week-end.
Pire encore, les coûts de mise en œuvre ont augmenté de manière significative, affectant particulièrement les projets d’énergie renouvelable. Par exemple, le Danemark se rend compte que l’énergie éolienne n’est plus abordable, maintenant que les coûts en capital ont augmenté de 30 %. L’Europe ne peut rivaliser avec la Loi sur la réduction de l’inflation de 2022 agressive du président Biden et ses 110 milliards de dollars de subventions — des ‘investissements’. Toutes ces idées n’étaient que des croyances de luxe, pour une ère de luxe.
Malgré l’ajustement de l’accord, la réalité est que ce projet de se débarrasser des hydrocarbures n’est pas populaire. L’Acte II, qui détermine la politique après 2030, semble maintenant en péril.
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