Les manifestants brandissent des symboles nazis dans le centre de Londres. ‘Un groupe de personnes’ émeut à Sheffield. Les violeurs ne peuvent pas être expulsés car ‘droits de l’homme’. L’économie est en stagnation. Un tiers des jeunes préféreraient échanger la démocratie libérale contre un régime militaire ou un leader autoritaire.
Le Premier Ministre Tory Rishi Sunak est préoccupé. Mais ne craignez rien! Il a une solution. Après avoir lu tous les articles de gauche, dans lesquels le remède contre la criminalité est toujours – oui – plus de clubs de jeunes, il a décidé que cela ne va pas assez loin. Ce dont nous avons besoin, en fait, ce sont des clubs de jeunes mais en version renforcée: ‘un nouveau modèle audacieux de Service National pour les 18 ans‘.
Les jeunes sont-ils enthousiastes? Comme disent les jeunes: lol. Le sentiment général est l’indignation: les Tories les ont enfermés chez eux pendant deux ans, entravant l’éducation et favorisant la détresse psychiatrique. Ils ont hypothéqué l’avenir des jeunes pour payer une sensation fugace (et, en fin de compte, largement illusoire) de sécurité pour leurs aînés, laissant derrière eux un héritage de croissance nulle, d’entreprises paralysées et de taxes exorbitantes pour rembourser des emprunts stratosphériques. Ils ont sermonné les jeunes sur le devoir, tout en sortant le gâteau et le champagne pour les fêtes d’anniversaire. Et maintenant, ils proposent d’imposer encore une autre obligation de Fierté et Devoir et Cohésion aux jeunes.
Parmi les jeunes de droite de mon entourage, on parle moins de voter Tory que de les anéantir. Les plus vindicatifs appellent à ‘Zéro Sièges‘: un plan coordonné de vote tactique, dans le but de garantir la victoire du candidat le plus susceptible de battre le candidat Tory. D’autres, des anons aux journalistes mainstream, se demandent si Sunak a choisi une proposition si rébarbative dans le but délibéré de faire capoter les élections. Mais je ne pense pas que ce soit tout à fait exact. C’est plutôt une conséquence logique de l’impasse électorale des Tories, dont nous pouvons discerner la nature dans l’endroit qu’il a choisi pour annoncer la politique: le Mail on Sunday.
Là, il nous a dit joyeusement que le Service National deviendrait un ‘rite de passage’. Il créerait, insiste-t-il, ‘un sentiment de but commun parmi nos jeunes et un renouveau de la fierté de notre pays’. Nous pourrions, si nous le souhaitions, ricaner devant l’effort délirant de Sunak de recréer un sentiment d’appartenance nationale, en réchauffant une politique qui n’était politiquement acceptable qu’après la Seconde Guerre mondiale car ce sentiment d’appartenance nationale existait déjà. Nous pourrions pointer du doigt le fossé qu’il met en lumière entre la majorité des retraités de la classe moyenne blanche et largement patriotique du Middle England auxquels ce leurre – n’appelons pas cela une politique – est adressé, et la cohorte Zoomer britannique de plus en plus multiethnique et post-coloniale qui atteint maintenant sa maturité.
Mais quel serait l’intérêt? Étant donné l’état actuel des sondages, personne n’imagine sérieusement que Sunak devra jamais mettre cela en œuvre. C’est une proposition fantaisiste, lancée dans un journal dont le lecteur moyen a 60 ans, possède sa propre maison et vit dans le Sud-Est.
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